Par François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
(© Pierre Nouvelle).
Jeudi 21 septembre 2023, la salle municipale Roger Tissot a accueilli une soirée d’information et de débat sur les PFAS, perfluorés, polluants éternels, résultant de l’activité des usines chimiques du sud de Lyon. Une initiative organisée par Générations futures, le Mouvement national de lutte pour l’environnement et la CFDT-Retraités Givors-Condrieu avec le soutien de la municipalité de Givors.
Elle était animée par Bertrand Claudy (directeur MNLE Givors) et Jean-François Cullafroz (journaliste, CFDT). De nombreux témoins et lanceurs d’alerte tels Louis Delon (Ozon l’eau saine), Émilie Rosso (journaliste à France-Télévisions Auvergne-Rhône-Alpes) et Denis Bariod (Générations futures Lyon) ont apporté leurs éclairages, tandis que les élu.e.s locaux : Anne Grosperrin (Métropole de Lyon), Mohamed Boudjellaba (maire de Givors) et Bernard Chaverot (élu de Montrottier, président du Siemly) livraient leurs réactions.
Les PFAS, perfluorés et autres polluants éternels ont de quoi inquiété la population. Les analyses sur les légumes des jardins et œufs des poulaillers proches de l’usine Arkema de Pierre-Bénite ne sont pas bonnes, et les habitant.e.s du sud de la Métropole lyonnaise et du département du Rhône ont besoin d’être informés.
C’était tout l’objet de la soirée organisée le 21 septembre 2023 organisée de concert par Générations futures, le Mouvement national de lutte pour l’environnement et la CFDT-Retraités Givors-Condrieu avec le soutien de la municipalité de Givors.
Alors, les PFAS, qu’est-ce que c’est ? Louis Delon, chimiste et porte-parole du collectif Ozon l’eau saine a été le premier à prendre la parole et faire une présentation rapide et pédagogique de ces résidus de l’industrie chimique.
La journaliste Émilie Rosso a été une des premières à lancer l’alerte au grand public dans le magazine « “Polluants éternels” : un poison en héritage » diffusé par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Si l’eau pompée dans la nappe de Ternay (Rhône) est à l’évidence inquiétante vu son niveau élevé de perfluorés, il semble que pour l’heure, celle qui résulte de la nappe de Grigny (Rhône) est épargnée.
Cependant, comme pour la Métropole de Lyon, comme l’a expliqué Anne Grosperrin, vice-présidente chargée de l’eau, pour le Siemly (Syndicat mixte des Monts du Lyonnais et de la basse vallée du Gier), les analyses sont quotidiennes, pour l’eau distribuée la rive droite du Rhône (communes de Loire-sur-Rhône, Ampuis…) aux Monts du Lyonnais à la vallée de la Brévenne, et jusqu’aux confins du département de la Loire.
Bernard Chaverot, conseiller municipal de Montrottier, conseiller régional et président du Siemly détaille son point de vue.
Les agriculteurs, qu’ils soient céréaliers, arboriculteurs ou vignerons peuvent aussi nourrir des appréhensions, tout comme les pêcheurs des différents cours d’eau au sud de Lyon.
Simon Gaillot chargé de mission à la Fédération de la pêche du Rhône, accompagnait plusieurs présidents d’associations de pêche du Garon et du Rhône. Il témoigne de la vigilance et des initiatives que les représentants du monde de la pêche et des milieux aquatiques vont prendre.
Les polluants éternels, qu’ils soient PFAS ou perfluorés méritent une vigilance accrue. D’autant qu’ils ne sont présents que dans l’eau, mais affectent aussi l’air et les sols. Ce sont les populations, leurs associations, syndicats et élu.e.s locaux qui sont appelés à continuer à s’informer et agir
A l’occasion de cette soirée, en l’absence du député de la circonscription givordine (Jean-Luc Fugit), c’est son collègue voisin, Cyrille Isaac-Sibille parlementaire de la 12e circonscription qui a pris la parole. Tout en répondant aux critiques que lui a adressées la salle, il a détaillé la mission que venait de lui confier la première ministre.