Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Les 34e journées du patrimoine sont organisées cette année les 16 et 17 septembre. Des milliers de visites sont possibles dans l’Hexagone et quelque 600 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Au début de la semaine, le 13 septembre, huit régions italiennes ont tenu salon à Lyon, pour vanter leurs richesses, au nombre desquelles un patrimoine architectural, musical, littéraire, cinématographique… Lyon et l’Italie, c’est une très ancienne histoire. Revue de détail et entretiens avec quelques actrices de ce tourisme culturel au sens large du terme.
Le patrimoine auralpin est profondément marqué par les influences de l’autre côté des Alpes. Des vestiges romains, dont de très belles pièces ont été découvertes récemment à Sainte-Colombe-les-Vienne, à l’architecture Renaissance qui constitue le cœur historique du Vieux-Lyon et qui a été financée il y a cinq cents ans par des banquiers milanais, l’Italie a marqué de son empreinte, à l’instar de l’hôtel de Gadagne aujourd’hui lieu muséographique lyonnais..
Et que dire des professionnels italiens, carriers, maçons et autres professionnels du bâtiment qui ont contribué par leur travail à la construction de la métropole lyonnaise, telle que nous la connaissons aujourd’hui ?
Mais la mise en valeur du patrimoine n’est pas l’apanage de la seule France, même si c’est ici, sous le ministère de Jack Lang, que sont nées les Journées du patrimoine. D’ailleurs, depuis plusieurs années, cette manifestation est devenue européenne.
Vacances : le temps du patrimoine
Il est des moments dédiées annuellement au patrimoine, mais il est aussi des temps privilégiés pour sa découverte, tel le temps des vacances. Le patrimoine se décline sous les formes culturelles les plus diverses , qui vont du terroir à la langue, en passant par la musique, la peinture et sculpture, la musique et la littérature, le cinéma et le théâtre…
C’est ce que sont venues faire découvrir aux Rhodaniens huit régions italiennes lors d’une fin d’après-midi et une soirée lyonnaise mardi 12 septembre 2017. A l’initiative de Green and Blue, près de quarante opérateurs touristiques des régions de l’Italie du Nord étaient réunis. On trouvait ainsi côté à côte l’Emilie-Romagne, le Frioul, la Vénétie Julienne, la Vénétie et la Ligurie, la Vallée d’Aoste, le Piémont et la Lombardie.
Les régions les plus proches de l’Hexagone français sont parfois les moins bien connues. Souvent, on ne fait que les traverser pour aller vers d’autres destinations. Ainsi, en va-t-il avec le Val d’Aoste, pays francophone s’il en est, et qui dispose de multiples vallées qui partage avec la France et la Suisse de nombreux pans d’histoire. Que l’on se souvienne de la glorieuse épopée des Vaudois. Né à Lyon sous l’impulsion du marchand Pierre Valdo, implanté en pays de Vaud après avoir été pourchassé dans le royaume de France, ce mouvement de réforme catholique a aussi trouvé refuge dans le Val Pellice piémontais.
Deborah Lettry représentait la Vallée d’Aoste dans cette manifestation culturelle pour montrer ce qui peut unir et enrichir complémentairement le patrimoine de populations voisines. Elle explique comment un tel contact entre régions italiennes et opérateurs touristiques français peut contribuer à mieux se découvrir, par une visite de toutes formes, où souvent désormais le sport, qu’il soit pratique de la montagne ou de l’usage de la bicyclette sont des vecteurs nouveaux.
Lyon, Cologne et Stockholm : des terres italiennes de mission
Cette visite entre Rhône et Saône a été possible par la grâce du ministère du tourisme italien qui a choisi Lyon comme terre de mission au même titre que Cologne et Stockholm. Ainsi, sept régions, parfois concurrentes dans leur quête de touristes, ont pu faire jeu commun.
Autour de la Vénétie, le Frioul et la région julienne ont uni leurs moyens pour une représentation commune. La Vénétie, ne se limite pas à Venise. Ce joyau incontestable, n’entend pas occulter les ressources multiples d’un ensemble qui va de l’Autriche à la Croatie, et peut être parcouru par un réseau de voies cyclables.
Deborah Signor détaille les possibilités d’accueil dans ce trio régional touristique.
De la Méditerranée à l’Adriatique
Tous les chemins mènent à Rome, dit-on ! Mais sur ce parcours, il est possible de passer par en Emilie-Romagne. Au bord de la Mer Adriatique, on peut parcourir le pays à bicyclette, et trouver sur sa route des haltes familiales. Ainsi à Cesenatico, dans un petit port de pêcheurs, un hôtel familial comme Lungomare peut accueillir une pause.
Les destinations ne manquent pas dans un périmètre assez proche pour aller découvrir en voiture, à bicyclette ou à pied, mais aussi en ski un patrimoine dont nous partageons nombre des attraits. Alors, à vous de choisir !