Par Jean-François Cullafroz-François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Au fil de différents plateaux de danse, Didier Michalet a su saisir la beauté des créations chorégraphiques de la Compagnie Traction avant et du danseur Fred Bendongué (© Pierre Nouvelle).
En perspective des fêtes vient d’être publié le livre Up Rock, qui raconte la parcours artistique du danseur et chorégraphe Fred Bendongué. L’artiste-photographe Didier Michalet a accompagné cette aventure et lui a donné un visage. C’est dans son atelier lyonnais que cet ouvrage mémoriel a été présenté officiellement. Un document qui témoigne du talent de l’artiste-photographe qui a accepté de se confier en nous accueillant dans son studio de la place Carnot à Lyon. Rencontre.
C’est dans la studio de Didier Michalet que les ami.e.s de Fred Bendongué ont salué la sortie de son livre Up Rock (© DR).
Après ses études en Maths-Sup au lycée du Parc à Lyon, et un parcours aventureux, guitare en bandoulière, Didier Michalet est tombé dans la marmite du révélateur. C’était à l’armée, pendant son service militaire, où il a eu la chance de rencontrer trois photographes professionnels. A partir de là, les appareils photo ne l’ont plus quitté, au fil de ses pérégrinations dans le milieu culturel ou dans la publicité.
Côté spectacle, il a frayé avec le théâtre et la danse, avec des chorégraphes et danseurs tels Pierre Deloche et Fred Bendongué. Il lève un coin du voile.
Sur sa route, Didier a croisé Karen qui est devenue son épouse. L’architecte d’intérieur s’est muée en graphiste, et ils ont allié leurs sensibilités pour réaliser des créations artistiques où les photos de Didier prennent un autre tour sous les effets de la palette graphique de Karen.
Sous le label de leur studio DMKF, le couple Didier Michalet&Karen Firdmann a ainsi signé la campagne de OnlyLyon et de bien d’autres noms célèbres de la mode.
Une sensibilité aigüe, une passion vive
Si tous deux ont appris leur profession sur le tas, leurs œuvres doivent beaucoup à une sensibilité aigüe aux lumières, aux cadres et à la mise en scène. Pour Didier, tout cela n’est pas étranger à son parcours sur les plateaux de théâtre ou de danse.
Même s’il a été invité deux fois aux Rencontres de la photographie à Arles, notre homme ne se prend pas la tête. Il se veut avant tout porteur d’un art appliqué, nourri de belles rencontres. De ses débuts les mains dans le bain de révélateur de la chambre noire, il ne regrette rien, mais apprécie beaucoup les progrès de la technique et l’usage de l’informatique qui permet de sublimer ses prises de vue.
Didier Michalet a rangé à la campagne son laboratoire où il développait en noir et blanc, mais il puise encore ses références dans l’œuvre de Robert Franck, un photographe atypique qu’il a beaucoup aimé.