Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Une cinquantaine de personnes ont participé au débat organisé samedi 18 janvier au lycée Robin par les communautés chrétiennes autour de l’hospitalité et de l’accueil. C’était un des points importants de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2020 dans le bassin viennois, entre Isère et Rhône dont l’association œcuménique du Dauphiné rhodanien était l’organisatrice.
La salle du lycée Robin était déjà prête pour les épreuves du bac de lundi matin, et deux jours plus tôt, c’est à un autre examen de passage qui a eu lieu dans la grande salle du lycée Robin à St Romain-en-Gal. Pour cet exercice et devant un public très divers, deux intervenants catholique et protestant et un président d’association humanitaire sont intervenus à la demande de l’association œcuménique du Dauphiné rhodanien.
Tour à tour, Pierre Gizart, diacre de l’Église catholique et animateur du Secours catholique à Vienne, Joël Geiser, nouveau pasteur de l’Église protestante unie de Vienne-Roussillon-st Vallier ont dialogué avec Christian Lagier, médecin, militant associatif et président de l’association Solidarité réfugiés des deux rives.
Plusieurs associations solidaires
Si on a parlé de l’hospitalité entre différentes religions, c’est principalement l’accueil de l’autre dans le bassin viennois qui a été discuté. Avec les interventions de plusieurs adhérents de l’Ouvre-porte, de l’Asti et des Condriots solidaires, ont été mis en lumière les manques de structures d’accueil sur le territoire, mais ont aussi été valorisées les initiatives nombreuses individuelles et collectives témoignant de fraternité et de solidarité.
« Il nous faut rester humble, savoir que l’on n’est pas maître de tout et inscrire son action dans la durée », témoigne Pierre Gizart, qui œuvre parmi les associations humanitaires viennoises..
« L’accueil de l’autre, de ce qui nous est étranger de nous, nous contraint à nous laisser bousculer », a renchérit le pasteur Geiser. Des propos que Vincent Moulin partage. Membre de l’équipe organisatrice de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, il y représente l’Église protestante Vienne-Roussillon-Saint-Vallier et développe son point de vue.
Des différences culturelles à prendre en compte
Quant à Christian Lagier, parlant à l’unisson de plusieurs intervenantes qui ont participé au logement de familles syrienne et irakienne, il a souligné que « les différences culturelles et religieuses » sont aussi des facteurs à prendre en compte quand on veut accueillir avec l’appui de la population et des élus locaux
Ce débat était un des moments ouverts au grand public, à côté de trois autres temps plus cultuels qui se sont déroulés dans les églises des communautés arménienne, catholique et protestante.
Des étrangers participaient à cette rencontre-débat, tel Wahid, un architecte d’origine marocaine, qui a fait part de l’accueil qu’il a reçu en France à deux reprises.
Ce rendez-vous de début d’année ne va pas rester sans suite. Avant le culte Gospel traditionnel au moment du 40e festival Jazz à Vienne, d’autres initiatives devraient être prises entre chrétiens du bassin viennois des deux rives du Rhône.