Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
En juillet dernier, des militant.e.s de la France insoumise, du Parti communiste français, et d’Europe écologie-les-Verts se réunissaient pour envisager une liste pour les prochaines élections municipales à Vienne (Isère). Ils ont tenu une réunion à la rentrée, et puis dans la foulée, Erwann Binet, le conseiller général socialiste et ex-député tenait sa première réunion publique. De fait, la rentrée politique des forces de gauche manifestaient un manque d’union. Après un premier article sur les municipales à Vienne avec Florence David, candidate de la République en marche, rencontre aujourd’hui avec des actrices et acteurs de gauche dans une campagne qui est maintenant bien lancée.
Les manifestations de rue et marches n’ont pas manqué à Vienne (Isère) depuis plusieurs mois, qu’il s’agisse de rassemblements des Coquelicots, des marches contre le climat ou de la présence des Gilets jaunes sur les ronds points.
Dans cette sous-préfecture de l’Isère, la gauche n’est plus à la tête de la municipalité depuis 2001 et les trente années de mandature de Louis Mermaz. Et pourtant, face aux municipalités de droite de Jacques Remillier (UDF puis UMP, jusqu’en 2014) et depuis avec Thierry Kovacs (Les Républicains), le tissu militant, notamment associatif a retrouvé des couleurs, et peut constituer un appoint aux candidats potentiels de gauche.
Du côté de la France insoumise…
Myriam Thieulent est très présente dans les actions locales, en particulier sur les défis climatiques. Membre de la France insoumise, c’est d’abord dans le cadre d’un démarche citoyenne collective qu’elle se situe. Pour elle, l’écologie, le social et la solidarité sont les trois piliers de cette démarche.
Pour cette mère de famille et cycliste, un gros travail doit être mis en œuvre, par exemple pour pouvoir permettre aux habitants de tous les quartiers de la ville de se déplacer autrement.
C’est avec les habitants qu’est élaboré ce programme qu’elle espère voir se concrétiser, car pour elle la politique en tant que gestion de la cité a encore un sens et peut continuer à faire envie aux plus jeunes de la population.
… et du Parti socialiste
Erwann Binet, conseiller départemental socialiste et ancien député ne participait à la démarche que nous venons d’évoquer, car il n’y avait pas été invité. Son attitude lors de l’élection législative de 2017 n’a pas été appréciée.
Aussi, l’ex parlementaire, est-il parti seul à la bataille sous la bannière de Vienne Citoyenne, et a réussi à mobiliser plus de 200 personnes dans la salle des fêtes de la place Miremont pour son premier meeting public.
Pour Erwann Binet, un changement de pratique dans la gestion municipale est absolument indispensable. Avenir de la planète écologie, et démocratie et vie en société, sont des axes de programme structurants.
A la tête de la liste Vienne citoyenne, Erwann Binet estime que la gauche ses chances pour remporter la ville, mais pour cela il faudra qu’elle s’unisse.
… et des Verts-EELV…
Alors, les militants d’Europe-écologie-les-Verts pourront-ils aider à cette réunion ? Membres du collectif citoyen qui s’est réuni en juillet, et participants, pour certains, de la réunion publique d’Erwann Binet le 18 septembre 2019, ils pourraient bien être appelés à jouer ce rôle fédérateur.
(à suivre)
Prochain article : Municipales à Vienne (3) : l’écologie comme première réponse du maire en place