Par Jean-François Cullafroz-François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Samedi 5 novembre 2022 était à Lyon un jour fertile en manifestations. Place Bellecour, au cœur de la presqu’île lyonnaise, celles et ceux qui soutiennent le peuple palestinien et la révolution iranienne s’étaient données rendez-vous. Au même moment, comme elles le font depuis un mois, les femmes de ménage du Centre d’échanges de la gare de Perrache poursuivaient leur grève avec occupation. Récit et rencontres des acteurs-trices de ces trois mouvements.
En ce jour d’automne ensoleillé, les défilés revendicatifs étaient dans les rues et sur les places lyonnaises. A Lyon, on marche souvent entre la Place Bellecour et la Place des Terreaux quand on veut rester dans la presqu’île, ou alors entre la Bourse du travail, ou la Place Jean Macé sur la rive gauche du Rhône, du côté du quartier de la Guillotière, et la rive droite, vers les quartiers dits « bourgeois ».
Pour que justice soit rendue et la paix établie
Trois quarts de siècle après le partage officiel de la Palestine, le conflit entre Israël et son voisin n’est pas tari. Et ce n’est pas la victoire récente de Benyamin Netanyahou aux élections législatives, qui risque de pacifier la situation. Le lot d’expropriations, d’implantations de colonies de peuplement juif, d’arrestations et de morts risque bien de perdurer…
Aussi, comme c’est le cas depuis plusieurs dizaines d’années des ONG humanitaires continuent à se mobiliser pour que la justice soit rendue au peuple palestinien et que la paix règne enfin sur ce territoire, à peine plus grand que deux départements français. Aujourd’hui, en France, un Collectif réunit une quarantaine d’associations unies autour de cette cause.
Samedi 5 novembre 2022, le collectif rhodanien de soutien au peuple palestinien avait rassemblé environ 250 manifestants entre Rhône et Saône témoignant de la solidarité de la population lyonnaise.
Non à la dictature, oui aux droits humains
Mettre à bas le régime des mollahs, faire cesser la dictature et instaurer la démocratie, c’est l’objectif des manifestant.e.s qui se montrent dans les rues de Lyon et de bien d’autres villes de France.
Comme la contestation qui se poursuit en Iran malgré la répression, sur notre territoire, la communauté iranienne en exil a su rallier des soutiens, soucieux de voir un pouvoir respectueux des droits humains.
Slogans, musique, danse et théâtre de rue pour mimer la torture vécue par la population iranienne, au premier les femmes.
Femmes et hommes de ménage en lutte pour leur emploi
A l’intérieur du Centre d’échanges de Lyon-Perrache, elles font moins de bruit mais affichent une aussi grande détermination. Employés par la société de nettoyage Arc-en-Ciel, ils sont menacés de perdre leur travail. En effet, la Métropole de Lyon va confier l’entretien de ces vastes locaux à une association, et leurs contrats de travail ne sont pas sûrs d’être poursuivis.
Vingt-trois personnes sont concernées dont principalement des femmes dont la plupart sont employées depuis plus de vingt ans.
Les syndicats CGT, FO et CNT soutiennent cette lutte courageuse et déterminée mené par des salarié.e.s dont la plupart sont d’origine étrangère et chargé.e.s de famille.
(à suivre)
Notre prochain article :
Manifestations à Lyon (2) : Palestine-Israël, quelle issue après 75 ans de conflit ?