Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
A Lyon, comme dans 180 villes de l’Hexagone, l’union départementales des syndicats CGT organisait une manifestation ce mardi 12 septembre 2017. Si le nombre de participants diverge selon les observateurs, il reste que le mouvement était important. Après des heurts provoqués par des manifestants « autonomes », le défilé a pu se déployer avec plus de deux heures de retard. Une note très sensible, la défiance clamée haut et fort au président de la République, et une présence notable de jeunes. autre fait notable, la présence de militants d’autres organisations Solidaires, FSU, Force ouvrière, Unef et aussi d’une manière symbolique d’adhérents CFDT. Reportage et entretiens.
Les militant-e-s CGT formaient le gros des quelque 5 000 personnes qui ont défilé entre l’ancienne manufacture des tabacs, aujourd’hui siège de l’université Lyon3, et la place Bellecour, au centre de la presqu’île lyonnaise. Mais, à leurs côtés, les adhérents rhodaniens des organisation Solidaires, FSU et Unef étaient là. Surprise dans le Rhône, comme dans d’autres villes de France, des banderoles, chasubles, et pancartes de Force Ouvrière étaient là, recouvertes d’un rouge très éclatant.
Manifestement, la position du secrétaire général Jean-Claude Mailly, approuvant globalement la méthode d’élaboration des ordonnances est mal passée à la base. Exemple de cette opposition avec Muriel Cairon. Militante du syndicat Force Ouvrière et de sa fédération de l’enseignement, cette professeure au lycée Colbert à Lyon (Rhône) explique les raisons de sa présence dans un mouvement national contre les ordonnances Macron appelée par la CGT.
Les oppositions des responsables de Force Ouvrière du Rhône portent sur la question du dialogue social, là-même où Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, notait des points positifs. Pascal Lagrue est le secrétaire général de l’Union départementale des syndicats FO du Rhône. Il détaille ses désaccords avec les ordonnances, notamment sur le rôle des organisations syndicales dans les entreprises.
Très clairement, au sortir de l’Hôtel Matignon où le premier ministyre avait présenté le contenu des ordonnances, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT avait exprimé sa déception. Dans le même temps, le burea national avait décidé de ne pas se joindre à la manifestation décidée seule par la CGT. Il reste que des adhérents et militants CFDT se sont joints à la protestation contre les ordonnances portant la réforme du travail; Exemple avec Daniel Rojon, délégué du personnel de Secauto, une entreprise lyonnaise de sous-traitance.
Parmi les manifestants qui ont défilé au long du cours Albert Thomas puis du cours Gambetta, les jeunes n’étaient pas une quantité négligeable. Salarié-e-s ou étudiant-e-s, ils entendaient exprimer leur inquiétude de l’avenir.
Nous reviendrons sur cette présence de jeunes au sein de la manifestation lyonnaise dans notre prochain article. Pour l’heure, alors que la CGT annonce déjà une nouvelle journée de manifestations pour le 21 septembre, dans le Rhône, l’Union territoriale CFDT Lyon-Rhone appelle ses adhérents à se mobiliser le 18 septembre.
La CFDT Lyon-Rhône appelle mobilise ses adhérents le 18 septembre
La distribution d’un tract faisant connaître aux salariés la position critique de la CFDT sur les ordonnances sera organisé lundi prochain à la gare de la Part-Dieu, et à la station SNCF Jean Macé, ainsi qu’au péage de Vienne Reventin-Vaugris.
Un rassemblement suivra devant le siège du MEDEF de 11h30 à 13h30 (60 avenue Jean Mermoz dans le 8e arrondissement). L’objectif est de rendre visibles la nécessité et l’importance du dialogue social dans toutes les entreprises.