Reportage de Cyril Mathey place Bellecour à Lyon
Comme le rapporte le quotidien Le Progrès, un millier de personnes se sont rassemblées à Lyon samedi 17 décembre 2016 en solidarité avec les habitants d’Alep (© Pierre Nouvelle).
A une semaine de Noël, alors que la population d’Alep peine à être évacuée, après d’intenses bombardements par les forces du régime de Bachar el Assad, alliées aux forces russes. Alors que le Conseil de sécurité de l’Onu est impuissant, les populations civiles sont descendues dans la rue samedi 17 décembre 2016. Echos recueillis à Lyon lors du rassemblement organisé place Bellecour, au cœur de la presqu’île.
Au cœur de la presqu’île lyonnaise, les manifestants solidaires des Alepins, ont écouté avec émotion le témoignage de Brita Hagi, le maire d’Alep-Est (© Cyril Mathey).
Le rassemblement était prévu devant l’opéra place de la Comédie et finalement, il a eu lieu au centre de la presqu’île lyonnaise, place Bellecour.
Un millier de personnes ont témoigné de leur solidarité avec les habitants de la deuxième ville de Syrie, samedi 17 décembre 2016 place Bellecour à Lyon. Ils répondaient ainsi à l’appel d’un collectif d’associations, laïques et religieuses, de syndicats et partis politiques tel EELV), afin d’entendre le maire d’Alep-Est. Comme mercredi passé à Paris, où 4 000 personnes se sont rassemblées à l’appel d’Amnesty international,de la Fédération internationale des droits de l’homme et de la CFDT,
Brita Hagi Hassan, qui effectue actuellement une tournée en Europe, a expliqué la situation vécue quotidiennement par les populations sous le feu des bombardements des forces gouvernementales du président Bachar el Assad.
Solidaires pour ne pas rester solitaires
Les personnes présentes manifester leur volonté de ne pas laisser solitaire la population alepine, alors même que l’Onu est bloquée par le veto de la Russie au Conseil de sécurité.
Voici le sentiment de Sylvie, une manifestante venue de Givors (Rhône). Sa motivation première est qu’ensemble le société civile contribue à faire avancer la paix.
Vic est un jeune étudiant. Pour lui, manifester était naturel. Il faut faire quelque chose lorsque l’on se sent concerné, et le meilleur moyen est de ne pas rester seul pour manifester son soutien à la population syrienne victime de la guerre.
Pour celles et ceux qui ont de famille en Syrie, l’attention est encore plus cruciale. En relation avec leurs proches, ils mesurent le poids des souffrances endurées par les Alepins. Pour eux, c’était aussi une façon de manifester leur opposition aus régime syrien actuellement au pouvoir. Azouz, réfugie syrien en France témoigne.
Brita Hagi, président du conseil local (maire) d’Alep-Est a rappelé que 50 000 personnes civiles étaient encore bloquées dans la ville, que l’on dénombrait de milliers de blessés, et des centaines de personnes enfouies sous les gravats des immeubles détruits.
Manifester pour faire cesser la guerre qui dure depuis six ans en Syrie (© Cyril Mathey).
Il a demandé que la solidarité se poursuive afin que la Syrie retrouve la voie de la paix « sans Assad, sans Poutine ni l’Iran ». Pour une représentante du Collectif des amis d’Alep, « une alternative démocratique à Bachar el Assad est possible. Pour l’heure, il faut arrêter la catastrophe humanitaire qui se déroule sou les yeux du monde entier ».
Tan que la population syrienne n’aura pas recouvré la liberté, l’indignation restera nécessaire (© Cyril Mathey).