Par Jean-François Cullafroz- Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Samedi 4 décembre 2021, la crématorium du cimetière de la Guillotière accueillait un hommage mérité à l’homme de médias que fut Claude Carrez. La pandémie et les restrictions imposées aux funérailles n’avaient pas permis cette cérémonie au printemps 2020 lorsque cet ami et confrère s’est éteint. Une lacune qui a été comblée par une série de témoignages familiaux et amicaux, tous très sensibles, fraternels et émouvants.
Claude Carrez était un homme ouvert, à l’écoute des autres, toujours prêt à mettre en valeur les travaux artistiques et les artistes les plus divers.
Bien sûr, cultivait une affection particulière pour l’image fixe et l’image animée comme le cinéma, mais avec son émission Médiagora, le regard de l’auditeur du réseau des radios RCF était appelé à balayer large.
Ouvert aux autres et très pudique sur lui-même
Mais ce collègue était très pudique, et si je ne l’avait pas rencontrer dans le cadre du service audiovisuel des facultés Catholiques dans les années 80, je n’aurais rien su de sa famille, ni de ses origines jurassiennes, dont il conservait une pointe d’accent.
En ce samedi 4 décembre 2021, il revenait à son épouse Marie-Jeanne d’ouvrir la cérémonie d’hommage à Claude, son mari depuis si longtemps.
Claude avait trois enfants : Raphaël, Xavier et Fabien. Raphaël se souvient d’un papa très aimant, qui lui a transmis l’amour du 7e art.
Claude Carrez a participé dès le début de radio Lyon-Fourvière aux programmes qui ont été mis en place les uns après les autres. J’étais avec lui dans cette aventure pilotée par le Père Emmanuel Payen.
Avant l’hommage rendu à Claude, il a rappelé qui était pour lui ce passionné de communication et de cinéma.
Avant d’enseigner la communication aux facultés catholiques et de piloter le service audiovisuel, Claude Carrez a débuté sa carrière en étant prof d’histoire dans le lycée des lazaristes à Lyon. Le peintre Patrice Giorda était de ses élèves. Il se souvent de l’enseignant sévère qu’il fut et de l’animateur radio chaleureux qu’il redécouvrit trente ans plus tard.
Homme d’image, Claude Carrez s’est fait de nombreux ami.e.s chez les photographes. C’est le cas de Marc Combier, photographe et éditeur de cartes postales. Le secrétaire général de l’association Gens d’images a livré son souvenir de Claude.
Entre le journaliste et écrivain voyageur Jean-Yves Loude et Claude Carrez, l’homme de radio une profonde amitié s’était nouée. Il en témoigne.
Claude Carrez était un chrétien dont les principes de vie et son éthique professionnelle et son engagement associatif puisaient aux sources de l’Évangile. Bernard Devert, prêtre et fondateur de l’ONG Habitat et humanisme se souvient de Claude.
Féru de cinéma, chroniqueur insatiable, intervieweur de centaines de réalisateurs, acteurs, et personnes du monde du 7e art, Claude Carrez était aussi attentif aux travaux universitaires. Philippe Roger, maitre de conférences de cinéma à l’Université Lyon 2-Louis Lumière, parle de son confrère, enseignant à l’Université catholique.
Merci Claude pour ce que tu nous as donné ! Je suis heureux d’avoir fait un bout de chemin avec toi, et de la confiance que tu as accordée pour les émissions enregistrées sur différents festivals en région…