Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien de Genève)
Présentée à l’Assemblée nationale le 17 novembre dernier et votée quatre jours plus tard, la proposition de loi LREM sur la Sécurité globale, a connu depuis son adoption à de samedis de protestation très populaire. A la veille des fêtes de Noël et de fin d’année, deux Rhodaniens apportent leurs points de vue. Gilbert-Luc Devinaz, sénateur socialiste aura à examiner cette loi en mars prochain, et Alexandre Buisine, responsable auralpin du Syndicat national des journalistes (SNJ) confirme que l’action n’est pas prête de s’arrêter. Tous deux font partager leurs approches respectives.
La trève des confiseurs est bien tristounette cette année, avec la Covid bien sûr, le couvre-feu, la fermeture des lieux culturels, et un attirail de lois qui ne ménagent pas les libertés publiques. C’est le cas de la loi sur la Sécurité globale.
Le texte votée mi-novembre en première lecture par l’Assemblée nationale, devrait venir en séance début mars au Sénat. Les sénatrices et sénateurs sont donc au centre des démarches des syndicalistes-journalistes. C’est le cas d’Alexandre Buisine, délégué régional Auvergne(-Rhône-Alpes du Syndicat national des journalistes (SNJ). Il fait le point de l’action de l’Intersyndicale-journalistes et de la Coordination nationale Stop Loi Sécurité globale.
Dans le département du Rhône, sur treize députés, un seul a voté contre (Julien Hubert-Laferriere) et un s’est abstenu (Jean(-Louis Touraine). Les onze autres, tous de la République en marche ont voté pour, sans sourciller.
Les syndicalistes espèrent que le Sénat discutera ferme la loi et notamment son article 24. Après les deux parlementaires écologistes du Rhône (Raymonde Poncet et Thomas Dossus) qui ont assuré qu’ils voteraient contre cette loi, Gilbert-Luc Devinaz, troisième élu de gauche du département, a assuré qu’il en ferait de même. Il détaille ses craintes en regard des lois liberticides que propose le gouvernement Castex et le président de la République.
Fort du soutien des élus de gauche du Rhône, Alexandre Buisine liste la suite de l’action, qui devrait débuter dès le 3 janvier en solidarité avec la famille Chouviat qui commémorera le premier anniversaire de Cédric, chauffeur-livreur et père de famille, mort des suites d’une intervention policière.