Par Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien de Genève)
L’Intersyndicale des journalistes CFDT-CGT-FO-SNJ, soutenue par la Ligue des droits de l’homme, avait tiré la sonnette d’alarme dès septembre avec la publication du Schéma national du maintien de l’ordre. Puis, à ce texte du ministre Gérald Darmanin, est venu s’ajouter la proposition de loi Sécurité globale soumis à l’Assemblée nationale par le groupe LREM. Après dix manifestations et rassemblements successifs dans quelque 150 villes de France contre cette loi, et après l’adoption par le Sénat, plus de 80 députés et sénateurs ont formulé un recours au Conseil constitutionnel. La magistrature suprême les a écoutés et a censuré la loi, notamment sur l’article 24 devenu 18. Défaite pour le gouvernement et victoire pour les défenseurs de la démocratie. Explication et première réaction d’un jeune parlementaire EELV du département du Rhône.
Le combat des journalistes, de leurs syndicats CFDT6CGT-FO-SNJ, des sociétés de rédaction, des associations professionnelles soutenus par une coordination de 80 organisations démocratiques aura porté ses fruits. Après neuf mois de lutte, c’est le recours de député.e.s et sénateurs-trices auprès du Conseil constitutionnel qui aura porté le coup de grâce aux articles les plus liberticides de la loi Sécurité globale.
Thomas Dossus était l’un des 80 parlementaires qui ont contesté la loi Sécurité Globale. pour le sénateur EELV du Rhône, la censure de la loi par le Conseil constitutionnel est une bonne chose.
Il reste à voir comment dans la pratique cette loi sera mise en œuvre, et comment les droits des journalistes et de la population seront respectés, notamment en matière de prise de vue et de filmage des forces de l’ordre. Dans le Rhône, d’ores et déjà ont été mis en place par la préfecture, quatre correspondants police chargés des relations avec la presse lors des manifestations et rassemblements.