Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
A Lyon, dimanche 20 octobre 2019, une centaine de jeunes libanais manifestaient Place Bellecour en solidarité avec la contestation dans leur pays ( © Pierre Nouvelle ).
Alors qu’au Liban, les manifestations se poursuivaient dans les rues des grandes villes, en France, et notamment à Lyon, des sympathisants avec ce mouvement de protestation se sont fait entendre. La plupart d’entre eux étaient des jeunes gens mobilisés par les réseaux sociaux. Des rassemblements sans bannière politique ni religieuse. Rencontres sur le rassemblement lyonnais de la place Bellecour.
Sans les partis, ni les religions…
Ils étaient une centaine à Lyon, au cœur de la presqu’île, Place Bellecour, lieu traditionnel des rassemblements et manifestations. La plupart étaient des jeunes, étudiant.e.s ou salarié.e.s, dont la famille vit au pays du cèdre une situation dramatique. Des augmentations ont conduit à ces mouvements, mais c’est bien le système politique et institutionnel, avec un partage interreligieux des différentes responsabilités étatiques qui régit le Liban, qui est mis en cause.
A Lyon, comme dans d’autres villes de France, c’est par les réseaux sociaux que s’est répandue la nouvelle des rassemblements. Et elles et ils tiennent à le souligner, loin de toutes bannières politiques et confessionnelles.
Dana suit des études de commerce à l4EM-Lyon. Elle explique les raisons de sa présence.
… et solidaires de leurs familles…
Samir et Jessica sont originaires de Tripoli et de Beyrouth au Liban, ces jeunes, envoyés en France par leurs parents s’y sont intégrés. L’un est ingénieur de recherche dans le domaine de l’énergie électrique et l’autre est œnologue en terre bourguignonne
El lien téléphonique permanent avec leurs familles, ils sont venus de Mâcon. C’est par Facebook qu’ils ont appris l’annonce de la mobilisation lyonnaise. Ils témoignent de leurs motivations.
.Un mouvement international de protestation de la jeunesse
Ces manifestations du Liban rejoignent celles de Hong-Kong et ailleurs dans le monde, où les jeunes sont moteurs.
Pour ce couple, que dans le monde, des jeunes soient en tête de mouvement de protestations pour des changements ne les étonnent pas. ils s’en expliquent.
Réfléchir pour agir
Malgré les mesures annoncées le 21 octobre par le premier ministre, la mobilisation populaire se poursuit au Liban ( © DR La Croix/Pierre Nouvelle ).
Hong-Kong, Santiago, Beyrouth… les mobilisations continuent avec force. Pour prolonger l’analyse de la situation libanaise, on peut réécouter les émissions de la matinale de France Culture avec les témoignages de Ishac Diwan, professeur à la Chaire socio-économie du Monde Arabe à Paris Sciences et Lettres, auteur de “Crony capitalism in the middle East” (Oxford university, 2019), et Olivier Dabène, professeur à Sciences Po, président de l’Observatoire de l’Amérique Latine et des Caraïbes,
par le lien https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/de-beyrouth-a-santiago-pourquoi-tant-de-coleres