Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Lancée depuis la rentrée de septembre au plan international, les Marches pour le climat se sont déployées dans plus d’une centaine de villes de France. C’était le cas à Vienne (Isère). Certain.e.s étaient déjà ici la veille pour le mouvement Nous voulons des coquelicots, et d’autres avaient même enfilé un gilet jaune. une façon de montrer qu’on ne peut opposer fin de mois et fin du monde. Reportage dans les rues de Vienne et rencontre avec des manifestants, dont beaucoup associaient fin du mois et fin du monde.
Le rendez-vous était donné à 14 heures devant la mairie, comme dans les autres villes de France. A l’heure donnée, le groupe des manifestants a grossi au fil des minutes. Certains étaient à Lyon le matin-même avec 7 000 autres personnes. A Vienne (Isère), alors qu’en septembre, on comptait une cinquantaine de défenseurs de la planète, leur nombre avait doublé en ce 8 novembre 2018.
Au fil des rues de la ville, autour du temple d’Auguste et Livie, le long du cours Romestang, puis sur l’avenue qui mène à l’Espace Saint-Germain, le défilé était bon enfant et pacifique.
Aziza Chabane, citoyenne de Vienne et infirmière libérale de son état, est l’initiatrice du premier rassemblement de septembre dernier.
Pour cette nouvelle mobilisation, elle a a trouvé le soutien de militants du mouvement Nous voulons des coquelicots et du collectif Demain Ad’Vienne. Entretien au sein du cortège.
Dans la centaine de manifestants, certain.e.s étaient venus en cohérence avec leurs propres convictions et manières de vivre. C’est le cas de Quentin Dogon. Il enseigne dans un lycée viennois dans la spécialité Architecture et construction.
Au fil de sa formation et de son parcours de professeur, il a baroudé dans certains coins du monde, il a bien conscience que la survie de la planète est menacée gravement si des mesures sérieuses et importantes ne sont prises. Il témoigne.
D’autres participants de cette marche viennoise pour le climat étaient là au nom de l’organisation à laquelle ils adhèrent. Christian Lagier est sur cette longueur d’ondes avec l’association Attac qu’il représente sur ce territoire.
Depuis sa création, Attac lutte contre les grandes puissances financières, qui souvent contribuent à la catastrophe écologique. Le médecin Christian Lagier le rappelle.
Faire le lien entre fin de mois et fin du monde, montrer que les gilets verts et les gilets jaunes pouvaient faire alliance et même se confondre, tel était un des enjeux de cette marche.
Geoffray est tout à la fois gilet jaune et gilet vert. Il explique comment il concilie ces deux démarches.
(à suivre)
Prochain article : Le peuple dans la rue (4) : Des Gilets jaunes, entre Vienne et Saint-Clair-du-Rhône (Isère)