Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Le 10 décembre 1948, une cinquantaine d’états adoptait la déclaration universelle des droits de l’homme; qui reste plus que jamais d’actualité et qui a besoin d’être soutenue. Samedi 8 décembre 2018, dans les rues de Vienne, les militantes d’Amnesty international expliquait l’importance de ce texte international (© Pierre Nouvelle).
10 décembre 1948-8 décembre 2018 : l’ONG Amnesty International avait choisi ce samedi pour célébrer le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Une action toujours aussi nécessaires au regard des entraves multiples à la liberté, la démocratie et aux atteintes aux droits des femmes. C’était le cas à Vienne, sous-préfecture du département de l’Isère. Reportage.
Parmi les droits humains votés il y a 70 ans, figuraient les droits économiques et sociaux (© Pierre Nouvelle).
Une petite table installée devant le temple d’Auguste et Livie, face à la librairie Lucioles, café et vin chaud servis aux passants par quelques militantes d’Amnesty international. Nous étions samedi 8 décembre, vers 14 heures, au cœur de cette ville dauphinoise.
Sept décennies après l’adoption le 10 décembre 1948 par 58 pays réunis par l’Organisation des nations unies (Onu) à Paris, la question des droits des hommes et des femmes reste d’une brûlante actualité. Arrestations, tortures, condamnations à mort, assassinats…, on ne compte plus les entraves à ce texte international dans de très nombreux pays du monde.
A la veille du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits humains, Amnesty international invitait la population à appoter son soutien à dix défenseurs de cette cause et actuellement soumis à la répression de nombreux états (© Pierre Nouvelle).
Amnesty international comme d’autres organisations non-gouvernementales (Ong) agit au quotidien pour faire respecter par les états la déclaration universelle.
A Vienne, dix pétitions étaient proposées pour soutenir dix personnes menacées dans leur vie parce qu’elles défendent les droits de l’homme. Marie Cuzin, une des militantes d’Amnesty International explique les raisons de ce combat.
Sur la planète et en Europe en particulier, les droits humains sont bafoués constamment, et par exemple, les atteintes aux droits des femmes sont particulièrement répandus, et même légitimées par certains États. Pourtant, c’est après les horreurs de la Seconde guerre mondiale, et notamment la Shoah qu’est née l’Onu.
Lundi 10 décembre 2018, de nombreux articles et émissions rappelaient l’origine de la Déclaration universelle des droits de l’homme, à l’instar de France Culture qui toute cette semaine consacre une série de quatre émissions de la Fabrique de l’histoire. De 1789 avec l’action du pasteur protestant Jean-Paul Rabaut Saint-Etienne à 1948 avec le Français René Cassin, avec Stéphane Hessel, et leurs collègues chinois et soviétiques, ce premier temps a souligné l’action des philosophes et humanistes qui ont porté cette volonté.
Très impressionné par l’affaire Dreyfus, ancien combattant de la guerre 1914-1918, résistant au nazisme, enseignant, juriste et diplomate, René Cassin a été la cheville ouvrière de la Déclaration universelle des droits humains (© DR).
Le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme : des émissions à suivre, réécouter et enregistrer grâce au lien
https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/une-histoire-des-declarations-des-droits-de-lhomme-14-comment-commemorer-une-declaration-des-droits.
(à suivre)
Prochain article :
Le peuple dans la rue (3) : Marche pour le climat en hausse à Vienne (Isère)