Depuis le 11 janvier, l’armée française intervient au Mali, répondant au président malien, et en attendant que les armées africaines entrent en guerre. L’effectif français devrait bientôt se monter à 2 500 soldats. Fallait intervenir, au risque de renouer avec les pires moments de la Françafrique gaullienne poursuivie par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ? En région lyonnaise, deux jeunes africains donnent leur avis. Accord avec la guerre et recherche de la paix partent du même constat : les menaces graves à la démocratie.
A Bamako, la population témoigne du soulagement que constitue » l’aide de la France « via l’intervention militaire déclenchée vendredi 11 janvier. Qu’en pensent les Africains qui vivent en France ? Dans le Rhône, la population africaine est bien représentée. Dans un bar de Villeurbanne (Rhône), lundi 14 janvier au matin, autour d’un café, des jeunes d’origine maghrébine de religion musulmane m’ont affirmé leur accord avec le choix du président Hollande. L’après-midi, à l’Université catholique de Lyon, David Djagba, prêtre catholique et étudiant togolais a confirmé cet enthousiasme au cours de l’entretien qui suit.
Retrouver les années fastes de la démocratie
Abdoulaye Ouattara est journaliste au Burkina-Faso. Dans son pays, on craint les évolutions de la situation à Bamako. Il connaît bien les différentes étapes de la vie politique malienne récente, où coup d’état de mars 2012 et mise à l’écart du Premier ministre en décembre dernier ont succédé à des années fastes où la démocratie malienne était montrée en exemple. Après six mois de perfectionnement journalistique effectués à l’université Lyon II, grâce à l’association Reporters solidaires, il donne son avis sur la situation et développe son espoir de voir s’instaurer la paix. Interview.
Propos recueillis par François Dalla-Riva
Très professionnel ce blog…