Journée d’action intersyndicale du 18 octobre 2025 (2) : les motifs de la contestation vécue à Vienne (Isère)

Posté le par dans Ca presse
Peu nombreux, les élèves du lycée Ella Fitzgerald de Saint-Romain-en-Gal (Rhône) étaient très présents au sein du cortège revendicatif viennois (© Pierre Nouvelle).

Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Tous les âges étaient représentés dans la manifestation et les retraités de Givors-Condrieu (Rhône) étaient eux-aussi passés d’une rive à l’autre pour clamer leurs attentes (© Pierre Nouvelle).

Répondant à l’appel de l’Intersyndicale nationale CFDT-CGT-CFTC-CFE/CGC, FO-FSU-Unsa-Sud solidaires lancé le 29 août 2025, un millier de personnes ont défilé dans les artères de Vienne (Isère) jeudi 18 septembre. Les prises de parole des syndicalistes et des lycéens ont eu lieu à mi-chemin du parcours. Extraits des discours des différents responsables.

Les militant.e.s de la CGT étaient une composante importante des manifestant.e.s dans les rues de Vienne (© DR/DL/ Edith Rivoire).

Le cortège a débuté vers 9h30 et c’est la CFDT qui a ouvert le pas. « Les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit », tel était le slogan fédérateur de l’Intersyndicale nationale CFDT-CGT-CFTC-CFE/CGC, FO-FSU-Unsa-Sud solidaires, et Marylise Léon, secrétaire générale de la confédération CFDT avait évoqué « le musée des horreurs » de l’ex-Premier ministre François Bayrou.

Au bout d’un petit kilomètre de marche accompli à pas comptés, la manif a fait halte au rond-point de la place Saint-Louis. Autour de la camionnette et de la sono de l’union locale CGT de Vienne, les discours se sont enchainés.

Par la voix de Sophie Remillet, secrétaire générale, c’est l’Union locale CGT qui a ouvert le ban. Tout d’abord, avec une diatribe contre la casse de la Poste, puis ensuite par des propos plus généraux sur la situation vécue par les salarié.e.s, retraité.e.s et chômeurs-euses.

C’est sur le même mode que Philippe Fournier, secrétaire général de l’Union locale CFDT du pays viennois a pris la parole.

Ensuite au nom des techniciens et personnels d’encadrement, Michel Hilpert, secrétaire de l’Union locale CFE-CGT a expliqué les revendications de son organisation.

Les personnels de l’Éducation nationale étaient présents dans le cortège et un certain nombre d’établissements scolaires du bassin viennois n’assuraient pas les cours aux élèves de maternelle, du primaire, des collèges et lycées.

Un professeur de lycée, responsable de la FSU a détaillé « la casse » de l’Éducation nationale.

Les adhérents de la CFTC descendent peu souvent dans la rue, et il fallait que le ras-le-bol soit bien réel pour que cette organisation réformiste atteste de son opposition au budget prévu par l’ex-Premier ministre d’Emmanuel Macron.

Car les pancartes, slogans et discours n’ont pas ménagé le président de la République et la politique qu’il a impulsé à ses différents gouvernements depuis 2017.

Les jeunes tenaient aussi à exprimer leur mécontentement. Une délégation d’élèves du lycée Ella Fitzgerald à Saint-Romain-en-Gal (Rhône) avait traversé le fleuve pour rejoindre les syndicats du bassin viennois rhodanien.

Ainsi, Eva, élève de classe de 1ere s’est fait la porte-parole de ses camarades avec des propos forts et déterminés.

Poursuivre la lutte avec fermeté et dans l’unité, au-delà de cette journée du 18 septembre 2025, tel était le fond des attentes de Sud-Solidaires qu’a rappelées avec vigueur Marie, une militante viennoise.

Le 18 septembre 2025 n’était peut-être qu’un tour de chauffe, puisque dès le lendemain, l’Intersyndicale nationale a lancé un ultimatum au nouveau Premier ministre. Sébastien Lecornu a bien entendu le message puisqu’il a donné rendez-vous aux responsables syndicaux pour mercredi 24 septembre…

Affaire à suivre donc !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *