Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien de Genève)
Les journalistes CFDT étaient réunis les 10 et 11 décembre 2020 pour leur assemblée générale triennale, qui s’est tenue en visioconférence. C’est une équipe renouvelée qui incarnera l’approche cédétiste au sein des professionnels de l’info pour les quatre années à venir.
« Pas si facile d’être journaliste en 2020 ! », c’est le titre de la motion que les journalistes CFDT ont adopté en clôture de deux jours d’échanges et de débats.
« Crise sanitaire, crise démocratique, crise économique, les journalistes sont en première ligne et doivent faire preuve de résilience dans un monde de plus en plus difficile à déchiffrer.
Quels que soient les médias auxquels ils contribuent, les journalistes sont confrontés à la défiance d’une partie de l’opinion et doivent répondre sans cesse à des injonctions contradictoires entre la course de vitesse qu’impose le numérique et la rigueur nécessaire à la production d’une information de qualité.
Forcément multimédia, presque corvéables à merci, les journalistes doivent aussi subir la précarisation grandissante de leur profession et composer avec des éditeurs de moins en moins enclins au dialogue social.
Loin de se résigner, les journalistes CFDT, réunis en assemblée générale digitale les 10 et 11 décembre 2020, refusent tout fatalisme et réaffirment que seules la mobilisation et l’union autour des valeurs de la CFDT permettront de faire avancer les revendications sur l’emploi, les salaires, les classifications, les conditions de travail en tenant compte de tous, journalistes et non journalistes.
Nous sommes prêts à relever les défis sociaux, environnementaux, éthiques que l’époque nous impose pour faire changer les relations dans les entreprises, vers plus d’égalité, plus de démocratie et une meilleure qualité de vie au travail.
Nous sommes d’inconditionnels défenseurs de la déontologie, indispensable à une pratique libre et responsable de notre profession ; d’inconditionnels défenseurs de la liberté de la presse aussi, et nous nous ferons entendre aussi fort que nécessaire chaque fois que le législateur tentera de la bâillonner.
« Pour un syndicalisme constructif et porteur de résultats, nous sommes fiers d’être journalistes, fiers d’être à la CFDT », ont-ils conclu.