Journalistes : de nouveaux responsables pour la CFDT

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Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien de Genève)

Que ce soit à l’Assemblée nationale, comme ici salle des quatre colonnes, ou dans les rues et quartiers de France, métropolitaine ou des Outremers, la profession de journaliste est tout aussi exigeante afin de donner à la population des éléments et des perspectives pour se situer en citoyen.ne responsable (© Pierre Nouvelle).

Les journalistes CFDT étaient réunis les 10 et 11 décembre 2020 pour leur assemblée générale triennale, qui s’est tenue en visioconférence. C’est une équipe renouvelée qui incarnera l’approche cédétiste au sein des professionnels de l’info pour les quatre années à venir.

Les défis que rencontrent les journalistes, avec ou sans carte de presse, sont multiples, à commencer par ceux de la précarité, des conditions de travail, de la qualité de l’information et de l’éthique (© Catherine Créhange).

« Pas si facile d’être journaliste en 2020 ! », c’est le titre de la motion que les journalistes CFDT ont adopté en clôture de deux jours d’échanges et de débats.

« Crise sanitaire, crise démocratique, crise économique, les journalistes sont en première ligne et doivent faire preuve de résilience dans un monde de plus en plus difficile à déchiffrer.

Les supports, moyens et modes d’information sont aujourd’hui très divers, et les journalistes sont contraints de s’adapter et d’être vigilants sur leur déontologie (© Pierre Nouvelle).

Quels que soient les médias auxquels ils contribuent, les journalistes sont confrontés à la défiance d’une partie de l’opinion et doivent répondre sans cesse à des injonctions contradictoires entre la course de vitesse qu’impose le numérique et la rigueur nécessaire à la production d’une information de qualité.

Forcément multimédia, presque corvéables à merci, les journalistes doivent aussi subir la précarisation grandissante de leur profession et composer avec des éditeurs de moins en moins enclins au dialogue social.

Reporteurs-photo, journalistes reporteurs d’images, secrétaires de rédaction… ce sont tous les métiers du journalisme qui sont bousculés au quotidien par des conditions d’exercice de la profession de plus en plus pénibles (© Pierre Nouvelle).

Loin de se résigner, les journalistes CFDT, réunis en assemblée générale digitale les 10 et 11 décembre 2020, refusent tout fatalisme et réaffirment que seules la mobilisation et l’union autour des valeurs de la CFDT permettront de faire avancer les revendications sur l’emploi, les salaires, les classifications, les conditions de travail en tenant compte de tous, journalistes et non journalistes.

Nous sommes prêts à relever les défis sociaux, environnementaux, éthiques que l’époque nous impose pour faire changer les relations dans les entreprises, vers plus d’égalité, plus de démocratie et une meilleure qualité de vie au travail.

Nous sommes d’inconditionnels défenseurs de la déontologie, indispensable à une pratique libre et responsable de notre profession ; d’inconditionnels défenseurs de la liberté de la presse aussi, et nous nous ferons entendre aussi fort que nécessaire chaque fois que le législateur tentera de la bâillonner.

« Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a planché pendant une heure et demie devant les journalistes CFDT, rappelant que la liberté de la presse et la sécurité de la population dont celles des fonctionnaires du maintien de l’ordre étaient des principes inaliénables et constitutifs de la démocratie (© Pierre Nouvelle).

« Pour un syndicalisme constructif et porteur de résultats, nous sommes fiers d’être journalistes, fiers d’être à la CFDT », ont-ils conclu.

C’est une équipe exactement paritaire, de diverses régions de France et de formes de presse variées, qui va conduire les journalistes adhérant à la CFDT (© DR)

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