Présentation par Jean-François Cullafroz, journalisme professionnel honoraire, carte de presse 49272
La conférence nationale des métiers du journalisme se réunira pour la sixième fois les 1er et 2 octobre 2015. Qu’est-ce qui attire aujourd’hui vers cette profession, malgré toutes les critiques qui lui sont adressées ? Comment fonctionne une des quatorze écoles reconnues par la profession ? plongée dans les métiers du journalisme à l’occasion d’un reportage à Strasbourg.
Pour la sixième fois, après plusieurs mois de préparation, le Conférence nationale des métiers du journalisme se tiendra à Paris les deux premiers jours d’octobre 2015. Une dynamique équipe présidée par le sociologue Jean-Marie Charon, (et comportant notamment Nicole Gauthier, Hervé Demailly et Pascal Guénée ainsi que la journaliste Jacqueline Papet, secrétaire générale de la CNMJ), a œuvré pour qu’elle ouvre encore cette année ses portes.
Avec la diversification des réseaux sociaux, la vulgarisation des outils pour recueillir, mettre en forme et diffuser des informations, les frontières du journalisme ont éclaté. Les journalistes professionnels, profession reconnue par la loi depuis 1935 en France, ne sont désormais plus les seuls à s’aventurer dans le registre des « nouvelles ».
Aussi, n’est-il pas inutile que la profession, ceux qui en exercent les métiers les plus divers et/ou s’y intéressent, s’arrêtent deux journées pour réfléchir en ouvrant leur horizon. Jean-Marie Charon et Denis Ruellan ouvriront le bal en compagnie de plusieurs professionnels qui participeront à la première table ronde, tels Arnaud Le Gal de la rédaction des Echos, Stéphan Saulnier d’Ask Média. Suivront durant les deux autres demi-journées exposés universitaires et débats, qui bénéficieront d’une ouverture internationale avec, par exemple, Paul Ackermann du Huffington Post et de Sylvia Costeloe de la BBC.
Quatorze écoles agrées pour une profession
Nicole Gauthier, vice-présidente de la Conférence nationale des métiers du journalisme et directrice du Centre universitaire d’enseignement du journalisme (Cuej) animera une des tables rondes.
Le Centre universitaire d’enseignement du journalisme (Cuej) de Strasbourg est une des 14 écoles de journalisme reconnues par la profession. Organisations syndicales de journalistes et associations d’employeurs siègent ai sein de leurs conseils d’administration ou de leurs conseils pédagogiques. Le Cuej accueille 110 élèves réparties sur deux années de formation, dans le cadre d’un partenariat avec l’école de journalisme de l’uinversité de Fribourg en Allemagne, dans le cadre d’un cursus franco-allemand..
A Strasbourg, le Cuej est partie intégrante de l’université publique et conduit à un master. Comme toute la profession, le Cuej, ses enseignants et ses étudiants ont été marqués par les attentats de janvier 2015, notamment au sein de la rédaction de Charlie Hebdo, mais cela n’a pas tari le recrutement. L’engouement pour le journalisme est toujours aussi vif.
Le journalisme et ses métiers attirent toujours
Ancienne élève du Centre de formation des journalistes (CFJ) de Paris, et après plus de vingt passés au sein de la rédaction du quotidien Libération, notamment au service politique Nicole Gauthier a rejoint l’équipe éducative du Cuej, qui comprend treize enseignants permanents. Depuis deux ans, elle en assure la direction. Nicole Gauthier présente ce qu’est le Centre universitaire d’enseignement du journalisme (Cuej) de Strasbourg.
Le Cuej réunit cette année une centaine d’étudiants. Malgré toutes les difficultés du métier, et après l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, qu’est ce qui peut encore motiver de jeunes étudiants pour entrer dans cette profession ? Réponse avec Carol et Camille, deux nouveaux futurs-journalistes membres de la promotion 2015-2017.