Dimanche 25 mai, l’ensemble des citoyens européens sont appelés à élire les députés au Parlement de Strasbourg. Les enquêtes d’opinion annoncent une forte abstention. Pourtant le devoir de chacun n’est-il pas de voter, même s’il n’est pas particulièrement content du chemin ouvert en 1957 avec le traité de Rome ?
« Je n’ai jamais raté une élection de ma vie, ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer ». Ces propos d’une dame de 93 ans que je connais bien est tout à l’honneur d’une personne qui a vécu le premier vote auquel les femmes ont été conviées le 29 avril 1945 à l’occasion des élections municipales.
Alors, fort de droit acquis par nos compagnes après des années de lutte, je me suis rendu dans mon bureau de vote dimanche passé. Certes, les listes étaient nombreuses, bien sûr l’Europe ne correspond pas pleinement à ce que je souhaiterais notamment au niveau social. Et pourtant, sans état d’âme, j’ai accompli mon devoir et exercé mes droits. Un droit que bien des habitants de notre planète nous envient, à commencer par ceux de la région du Donetz, qui n’ont pu élire leur président ukrainien.
La responsabilité de chacun
Quatre jours plus tard, les jeunes ont réitéré l’impérieuse nécessité du vote et de la responsabilité de ceux qui n’en ont pas perçu l’importance et se sont abstenus. Le fait est là, l’extrême-droite a tissé sa toile, répandu ses idées, et fait souche au Parlement européen dans l’unique but de le paralyser. Il appartient à tous ceux qui croient aux valeurs de solidarité, de démocratie, d’accueil de l’étranger, en deux mots à la République, d’agirr individuellement dans leur vie quotidienne et de participer aux actions collectives qui seront prises dans les jours, mois et années à venir.