Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste honoraire 49 272
correspondant du Courrier de Genève
Après une journée sur le terrain en milieu agricole, le candidat UMP à l’élection régionale 2015 dans la région Rhône-Alpes/Auvergne a retrouvé ses amis élus locaux (© Pierre Nouvelle).
Les élections régionales auront lieu en décembre 2015.Mais d’ores et déjà, profitant de l’occasion des élections départementales des 22 et 29 mars, des candidats sont déjà en campagne. C’est le cas sur le territoire de la nouvelle région Rhône-Alpes/Auvergne, où le candidat UMP, Laurent Wauquiez était en meeting jeudi 26 février dernier.
Avec le redécoupage de la métropole en 13 régions, les régions Rhône-Alpes et Auvergne feront désormais cause commune. Ces deux régions sont actuellement animées par un président socialiste avec des élus écologistes et communistes et radicaux de gauche. Mais aujourd’hui, pour ce qui est la première région économique française (après l’Ile-de-France), l’UMP espère bien gagner la présidence. Comme dans d’autres régions d’ailleurs.
Une partie serrée
Jean-Jack Queyranne, acyuel président socialiste de Rhône-Alpes brigue avec son collègue René Souchon, président ed l’Auvergne, la tête de la nouvelle région (© DR)
Alors que dans un premier temps, il ne souhaitait pas être à nouveau candidat dans cette fonction qu’il occupe depuis dix ans, le sortant socialiste Jean-Jack Queyranne briguera à nouveau la présidence. Mais en face, le candidat UMP est déjà en campagne. Récemment désigné par son mouvement, le secrétaire général de l’UMP, maire du Puy-en-Velay, bat les estrades. Jeudi 26 février 2015, il profitait de la campagne des élections départementales qui ont lieu en milieu rural, il s’est adressé à 500 personnes réunies pour un repas républicain dans la salle polyvalente de Loire-sur-Rhône, à 30 km au sud de Lyon.
Pour le bras droit de Nicolas Sarkozy, une seule solution : être ferme en matière économique et sociale et aller jusqu’au bout des réformes annoncées en 2007 et qui n’ont pas toutes été réalisées en matière de limitation de la dépense publique et des prestations sociales, de retour sur la loi des 35 heures, avec un frein à l’immigration, un rétablissement de la notation à l’école primaire, et une sévérité accrue vis-à-vis des délinquants.
A l’issue de cette réunion publique, Laurent Wauquiez a répondu aux questions de François Dalla-Riva
Les autres candidats en sont pas encore entrés en lice, et tous les partis n’ont pas désignés leur tête de liste à l’instar de l’UDI. Dans cette formation politique centriste, les questions sont multiples, et l’adhésion à la candidature de Laurent Wauquiez n’est pas acquise. D’autant que ce parti penchait plutôt pour l’ex-commissaire européen Michel Barnier, dont la candidature n’a pas été retenue par l’UMP. Il en va de même pour le Modem qui, par le voix de son président François Bayrou a annoncé qu’il n’appellerait pas à voter pour le candidat actuel de l’UMP.
Les formations politiques centristes, et notamment le Modem, parti de François Bayrou, feront-elles le jeu de cette élection (© DR).
Une affaire à suivre donc, dès après les élections départementales. Car il restera alors neuf mois avant la ligne d’arrivée du 6 décembre 2015. Et les résultats engrangés par le Front national en mars compteront aussi, d’autant que la région rhonalpine compte un de ses responsables historiques en la personne de Bruno Gollnish.
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