Par Jean-François Cullafroz-François Dalla-Riva , journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Le 25 septembre 2022, plus de 46 millions d’électeurs d’Italiens sont appelés à voter pour élire 400 députés et 200 sénateurs. Un scrutin très surveillé, car la coalition de droite et extrême-droite bat la campagne avec une propagande soutenue qui pourrait la conduire à la tête du gouvernement. Regards en pays de Savoie, entre France et Italie, Chambéry et Turin par deux syndicalistes.
Natif de Turin, Graziano del Treppo est venu travailler en France il y a plus d’un demi-siècle. Pendant une bonne partie de son parcours professionnel, il a accompagné ses compatriotes dans leurs démarches sociales en France. Membre de la CISL (Confédération italienne des syndicats de travailleurs), il a œuvré avec la CFDT pour faciliter leurs différentes demandes.
Comme plusieurs milliers d’Italiens qui vivent dans l’Hexagone, ils participera au vote du 25 septembre dont il présente le cadre qui peut apparaitre complexe pour des étrangers à la vie italienne. Les habitants de la Botte éliront le même jour 400 députés et 200 sénateurs, avec un scrutin où le vote proportionnel aura sa place en partie.
De l’autre côté du tunnel routier du Fréjus, nous avons rencontré Franco Chittolina dans l’antique capitale du royaume de Piémont-Sardaigne.
Ce syndicaliste délégué par la CISL pendant plus de trente ans dans les institutions européennes, est revenu vivre au pays il y a quelques années, dans sa vallée alpine de Cunéo.
Animateur du média La Revue, il commente le dernier sondage d’opinion de la campagne électorale italienne. Réalisé le 10 septembre, il annonce Fratelli d’Italia en tête. Une formation politique dont la leader s’inscrit délibérément dans la lignée du dictateur fasciste Mussolini.
Le parti de Giorgia Meloni est annoncé en tête de la coalition de droite-extrême droite, devançant largement ses alliés Matteo Salvini (La Lega) et Silvio Berlusconi (Forza Italia). L’alliance de gauche, dont le PD (Partito democratico) est le pivot, arriverait en seconde position…
Avec près d’une vingtaine de partis en lice le 25 septembre, Graziano Del Treppo détaille l’arc politique italien.
(à suivre)
Notre prochain article :
Élections en Italie (2) : Comme à Chambéry, à Turin , le syndicalisme s’inquiète