Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Depuis plusieurs mois, l’ambiance de la ville de Givors est empoisonnée par des affaires liées à la gestion de la ville, comme le relate le quotdiien le >progrès (© Pierre Nouvelle).
Ce mardi 18 avril s’ouvre la dernière semaine avant le premier tour de l’élection présidentielle 2017. En famille, avec des amis, au travail, au café ou en balade, les discussions vont bon train.Et sur le terrain, sur les marchés, par exemple, l’ambiance est chaude. Plongée sur le rendez-vous du dimanche devant la mairie de Givors, ville à direction communiste, ancrée à gauche depuis la mandature de Camille Vallin, il y a 64 ans.
Ce dimanche 12 mars, le bruit vient du perron de l’Hôtel de ville. Un concert de casseroles, à coup de frappements d’ustensiles de cuisine martelés par des opposants de gauche au maire communiste Martial Passi. Depuis l’automne dernier, il est en but à des démêlées judiciaires pour des irrégularités de gestion supposées.
Alors que les militants distribuent des tracts pour les candidats à l’élection présidentielle, d’autres informent sur la corruption du milieu politique (© Pierre Nouvelle).
A l’aune du mouvement national anti-corruption
Mohamed Boudjellaba, conseiller municipal de gauche, proche des écologistes, élu sur la liste Construisons ensemble, avec Laurence Perrier, membre d’EELV. Il est l’instigateur de la plainte qui conduira le premier magistrat de Givors devant le Tribunal administratif de Lyon en juin prochain.
Il explique ses motivations, qui rejoignent le mouvement anti-corruption qui a pris de l’essor pendant la campagne présidentielles avec les enquêtes ouvertes par la parquet national financier à l’égard de François Fillon et de la présidente du Front national.
La majorité serre les rangs
Du côté de la majorité municipale givordine, l’heure est aux expressions plurielles légèrement critiques, à l’instar de Solange Fornengo, comme le souligne le quotidien le progrès du 13 avril. Lors du dernier conseil municipal du 11 avril, les élus socialistes et apparentés ont exprimé leur réserve, mais aucun n’a décidé d’adopter une attitude de défiance qu »aurait manifesté une déclaration de partie civile.
Dans la garde rapprochée de Martial Passi, on serre les rangs. Il n’est pas question d’entacher la réputation d’un édile et d’une ville dirigée le Parti communiste français depuis plus de soixante ans avec le maire puis conseiller général et sénateur Camille Vallin.
Distribuant des tracts à quelques pas de l’édifice municipal, Raymond Combaz, secrétaire de la section du PCF de Givors, il est nécessaire d’attendre la décision du Tribunal administratif de Lyon. Pour celui qui est sur les rangs pour les élections législatives il est trop tôt pour se prononcer sur les infractions qu’auraient pu commettre Martial Passi, le maire et vice-président de la Métropole de Lyon.
En marche, des fans de rugby aux socialistes
Pour l’équipe représentant le présidentiable Emmanuel Macron, l’heure est à l’espérance. Le coordonnateur de la campagne est un enfiévré de rugby. Jean-Luc Fugit anime une équipe où se trouve en bonne place pour les élections législatives l’adjointe socialiste Brigitte Jeannot. Comme le Premier secrétaire fédéral du Parti socialiste du Rhône, elle a rejoint le mouvement En marche.
Pour ce militant politique, par ailleurs vice-président de l’université Jean Monnet de St Etienne (Loire), tout va commencer à se jouer le 23 avril.
Le regard d’une femme sur la politique
Stéphanie Marty-Jourjon est une militante associative de longue date. Cette habitante d’Orliénas (Rhône) portera les couleurs d’Europe écologie les Verts pour l’élection législative de juin 2017 en binôme avec Jérôme Bub, habitant de Grigny (Rhône) et militant associatif, animateur de l’événement la Guinguette des singes..
Elle livre son regard sur la politique et l’apport qu’une femme peut donner à un tel engagement;
Des affaires à suivre les 23 avril et 7 mai, puis au fil des deux dimanches électoraux de juin. La 11e circonscription, où se situe Givors, aura peut être en lice des militants d’extrême-gauche, mais aussi assurément le député sortant LR Georges Fenech, et un-e représentant de l’extrême-droite.
Entre extrême-gauche et extrême-droite la palette des candidat-e-s à la responsabilité de député-e sera fort disputée lors des élections de juin prochain (© Pierre Nouvelle).