Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Ils étaient venus en nombre, même en ce temps de vacances scolaires. Seuls ou en famille, ils ont écouté des slogans devant le temple romain de Vienne (Isère), puis ils ont défilé jusqu’à l’hôtel de ville. Une conférence sur le glyphosate les y attendait avec comme invité Sylvain Willig, écologue et porte-parole dans le Rhône, de la coordination Rhône-Loire-Drôme de la campagne Stop au glyphosate. Échos sonores et interviewes avec des participants.
Devant les vestiges romains, à 18h30 précises, s’ouvre le rassemblement du premier vendredi du mois du mouvement viennois Nous voulons des coquelicots. Devant la librairie Lucioles, Philippe Ramade prend la parole au nom du collectif Demain ad’Vienne, initiateur de ce rendez-vous mensuel.
Tout d’abord, Sophie, une jeune lycéenne lit la charte qui préside à cette campagne d’information sur les pesticides, et la pétition qui vise à obtenir l’interdiction de tous ces produits de synthèse nocifs pour la vie végétale et humaine.
» Des pesticides partout, c’est beaucoup trop « , » Glyphosate dans le grain, c’est du glyphosate dans le pain « : c’est au rythme de slogans rédigés au fil des rassemblements des derniers mois, que la cinquantaine de manifestations a parcouru des 200 mètres qui séparent le temple d’Auguste et de Livie à l’Hôtel de ville viennois.
Une façon de sensibiliser les consommateurs encore présents à la terrasse des cafés, douceur des températures oblige !
Avant la soirée conférence-débat qui va suivre dans la salle Europe, Sylvain Willig, l’intervenant du jour rappelle le contour de l’initiative militante contre le glyphosate.
Professionnellement écologue, employé par un bureau d’études chargé du suivi de la restauration de cours d’eau, est bien placé pour constater les méfaits des produits chimiques sur la nature.
Au rez-de-chaussée de la mairie de Vienne (Isère), l’assistance a grossi, au point que de nombreux participants sont contraints de rester debout. Après l’impact du glyphosate sur le fœtus, puis sur les abeilles, c’est l’impact des herbicides sur la santé en général qui est détaillé, et attesté dans les urines.
La campagne Stop au glyphosate est né du mouvement des Faucheurs volontaires et de leur lutte contre les OGM. Un récent procès à Foix (Ariège) a attesté que la justice peut prendre en compte les plaintes des usagers contre les pouvoirs publics français et européens pour leur inaction voire complaisance à l’égard des industriels de la chimie, qui sont les premiers concernés par ces plaintes.
Parmi les témoins de la dangerosité de ces produits encore très répandus parmi les professionnels comme les jardiniers, un viticulteur est venu témoigner à Foix de sa maladie de Parkinson directement imputée aux produits chimiques.
Un témoignage corroboré par celui d’autres paysans comme Paul François et Jean-Claude Terlet , et attesté par les études scientifiques menées par le professeur Gilles-Eric Séralini.
En mars, les rendez-vous pour s’informer et agir pour la préservation de l’avenir de la planète et de l’humanité ne manqueront pas.
A noter plusieurs autres rendez-vous dans le bassin viennois
Vendredi 8 mars, au Club Léo à 19h30 : assemblée générale de l’association Demain Attitude. Elle sera suivie de la dernière réunion de préparation de la Grande assemblée.
Samedi 16 mars: marche pour le climat, départ 10h00 à la mairie de Vienne
Samedi 16 mars: Grande assemblée du collectif Demain Ad’Vienne, à partir de 15 heures au centre social d’Estressin (Quai Claude Bernard à Vienne). Nouvelles du collectif, points sur les projets-actions, nouveaux projets : cercles d’échanges, ateliers et concert de jazz manouche avec le trio viennois de jazz manouche Diabolo Swing vers 17 heures.
Du jeudi 14 au dimanche 17 mars : Rev’nature : quatre journées sur la nature, c’est à Reventin-Vaugris (Isère).