Conseil départemental du Rhône : un partenariat clientéliste ?

Posté le par dans Grand angle

Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire carte de presse 49272

Séance expresse le 22 avril 2016 pour examiner le partenariat avec les communes (© Pierre Nouvelle).

Séance expresse le 22 avril 2016 pour examiner le partenariat avec les communes (© Pierre Nouvelle).

Vendredi 22 avril le conseil départemental du Rhône tenait une courte séance qui comportait deux dossiers. A côté de la dénomination du collège de St Pierre-de-Chandieu qui a pris le patronyme de Charles-de-Gaulle, le dossier phare était celui d’un nouveau partenariat avec les communes. C’est un changement de cap qui s’appuie tout à la fois sur une logique de projet élaboré par les communes et d’accompagnement par les conseillers départementaux dans leurs cantons.

Le partenariat entre de département du Rhône s’inscrit naturellement dans la ligne du vote du budget effectué lors de la précédente séance du 25 mars. Un dossier dont le chiffrage n’a pas été donné officiellement, et a suscité les regrets des groupes centristes et de la gauche. Cependant, dans ses réponse, le rapporteur, Bruno Peylachon, vice-président chargé des affaires économiques et du développement, a confié que pour 2016, les aides se monteraient à 15 millions d’euros (sur un budget de 700 millions pour le conseil départemental).

Approbation des conseillers républicains

Sans surprise, le groupe des Républicains (auquel appartient le président Guilloteau et son premier vice-président Renaud Pfeffer) a approuvé cette orientation nouvelle du conseil départemental, qui assume une compétence non obligatoire de l’assemblée départementale.

Outre le montant assez limité de ces aides qui contribueront tant soit peu à des investissements au plan local, ce nouveau partenariat entre le conseil départemental et les communes ne peut-il engendrer un certain clientélisme  ?

Bruno Peylachon, vice président du conseil départemental et maire de Tarare explique la philosophie qui inspire cette décision qui n’a pas rencontré d’opposition parmi les vingt-sept conseilelrs départementaux mais seulement deux abstentions des élus de gauche.

Réserves des élus centristes et de gauche

Le groupe des élus centristes, a émis des réserves, notamment sur la hauteur de l’aide départementale ainsi que sur le manque de clarté. Les centristes ont cependant approuvé cette nouvelle orientation. Explications de Daniel Pomeret, maire et conseiller général d’Anse.

Outre le montant assez limité de ces aides qui contribueront tant soit peu à des investissements au plan local, les élus de gauche se sont interrogés publiquement sur le choix difficile qu’il faudrait faire, parfois entre deux communes voisines, avec les risques d’opposition entre conseillers départementaux de cantons limitrophes. lls ont pointé le risque d’un certain clientélisme sur les territoires, et déploré que le pluralisme des desnsibilités politiques (dont celle de gauche) ne soit pas représenté au sein du comité qui validera les projets des communes..

Autant de motifs qui ont conduit les deux seuls élus de gauche du Conseil départemental du Rhône à s’abstenir. Sheila Mac Carron (L’Arbresle) colistière de Bernard Chaverot (Montrottier) explicite les observations des élus de gauche.

 

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