
Par François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier L’association (quotidien à Genève).

Depuis quatre mois, les associations Cutpsa et AuterVR préparent l’initiative Train fête 2025. Le 16 novembre 2025, elles espèrent bien faire circuler un convoi de trois autorails entre Lyon-Perrache et Bourg-Saint-Andéol et manifester ainsi la réouverture citoyenne de la rive droite de la Vallée du Rhône aux trains de voyageurs. Jeudi 20 février 2025, leur comité de pilotage était réuni dans la salle municipale Les Éclats à Condrieu (Rhône). En fin de matinée, Philippe Marion, le maire et conseiller départemental, est venu conclure la réunion.

Ardéchois, Ligériens et Rhodaniens, amoureux du train et militants de la réouverture de la rive droite du Rhône au trafic voyageur, se sont retrouvés à Condrieu (Rhône). Objectif : poursuivre la préparation de la journée Train en fête 2025 prévue pour le dimanche 16 novembre 2025 à l’initiative des associations AuterVR (usagers des TER de la Vallée du Rhône) et Cutpsa (Collectif des usagers des transports publics Sud-Ardèche) avec la coopération de la Fnaut (Fédération des usagers des transports) et avec le soutien d’Aurail et de l’association des usagers TER-SNCF de la rive droite du Rhône-Gard.
Après une réunion fructueuse entre élus ardéchois en mairie du Pouzin (Ardèche), le comité de pilotage avait programmé un nouvel atelier de travail salle municipale les Éclats.
La réflexion du groupe s’est appuyée sur l’audit qu’a réalisé l’association AuterVR concernant les gares situées entre les communes rhodaniennes de Grigny et Givors jusqu’à Tournon (Ardèche), en passant par Saint-Pierre-de-Bœuf (Loire). Ont été détaillées leurs investigations et listées les gares où le convoi de trois michelines XP 2800 pourrait s’arrêter sans problème : telles que Grigny, Givors, Condrieu, Champagne-Saint Désirat, Saint-Péray et Tournon. A ces stations, les représentants de Cutpsa ont ajouté les gares de La Voulte, Le Pouzin, Le Teil et Bourg-Saint-Andéol.
Des arrêts à Saint-Romain-en-Gal et Saint-Pierre-Bœuf seront étudiés, et plus au Sud en Ardèche, les gares de Cruas et Viviers n’étant pas utilisables faute de quai, des solutions alternatives, recevables par la SNCF, seront recherchées, afin que ces zones soient desservies.
A l’issue des travaux, Franck Pallier, porte-parole du Collectif des usagers des transports publics du Sud-Ardèche (Cutpsa) et co-président de l’association Train en fête, a précisé le fond de cette rencontre de travail.
Il est évident qu’un tel convoi nécessité l’accord total de SNCF-Réseau. A ce titre, l’association AP 2800, composée d’anciens cheminots va instruire le dossier dès le mois de mars.
Pour l’heure; les ingénieurs SNCF partie-prenante de la préparation soulignent que la réouverture de la rive droite du Rhône aux trains-voyageurs est tout à fait possible. C’est ce qu’explique Guy Mouton.
Venant d’une réunion du conseil départemental du Rhône où il est élu, le maire de Condrieu, Philippe Marion a souligné l’intérêt pour les habitants de la rive droite du Rhône en particulier, et la préservation du climat en général, que des trains de voyageurs. Il a aussi renouvelé son soutien à l’initiative que préparent les militant.e.s associatifs.
Pour lui, au delà du train du 16 novembre 2025, le retour du trafic voyageurs est indispensable et relève tout d’abord d’une volonté politique.
La presse était présente en fin de ces travaux et les médias régionaux devraient en rendre compte.

La suite de la préparation se poursuit et dès le 20 mars, le comité pilotage se réunira en mairie du Pouzin, en prélude à une rencontre des élus ardéchois.
Entre temps, à l’occasion de réunions de travail avec le vice-président chargé des transports de la région Auvergne-Rhône-Alpes, puis la préfète de Région, et ensuite avec la SNCF, le train en fête 2025 et la réouverture citoyenne de la rive droite du Rhône du 16 novembre 2025 auront, sans doute, fait parler d’eux.