Compagnie de la Lettre G : Entre 1940-45 : Avec Georges Nossent, le drame des prisonniers de guerre révélé par le menu

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Comme à l’habitude, le presse régionale s’est fait l’écho de la nouvelle création de Gilles Champion (© DR/Le Progrès).

Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

Évoquer un pan mal-connu de notre histoire répond à une nécessité mémorielle
(© DR Cie lettre G).

Depuis mardi 14 et jusqu’au dimanche 19 janvier 2025 , la Compagnie de la lettre G offre pour cinq jours encore la présentation de la pièce de théâtre « Moi, Georges Nossent, prisonnier de guerre », dans le cadre du temple protestant de la rue lanterne à Lyon. Présentation de cette création artistique en compagnie de Gilles Champion, son auteur et metteur en scène.

Ils furent près de deux millions de soldats français à être internés pendant cinq ansen Allemagne (© DR Cie lettre G).

C’est un pan méconnu de la Deuxième guerre mondiale que lève Gilles Champion avec sa dernière création : « Moi Georges Nossent, prisonnier de guerre ». Une nouvelle création théâtrale présentée par les acteurs de la Compagnie de la Lettre G jusqu’au 19 janvier 2025 au temple de l’Eglise protestante unie de France rue Lanterne à Lyon.

L’auteur-metteur en scène-comédien est un artiste prolifique qui occupe bien sa retraite d’ex-ingénieur EDF. Après trois pièces en 2024, c’est un pan d’histoire française qu’il livre après un travail de collecte sur les prisonniers de guerre entre 1940 et 1945. La mise au jour de lettres écrites par Georges Nossent, prisonnier pendant cinq ans en Allemagne est une véritable pépite qui fera date dans la recherche historique française et même internationale.

C’est dans la filiation à au militantisme syndicale et politique que Gilles Champion situe don travail artistique et théâtral ( © DR Cie lettre G).

On parle encore avec raison et souci de justice de la Shoah, on a évoqué l’histoire du Service du travail obligatoire (STO) et de ceux qui ont été contraint par la loi de 1943 à apporter leur force de travail à l’industrie et l’agriculture allemande, on a parlé de la résistance intérieure et des maquis qui ont conduit à la libération du pays à partir de l’été 1944, le drame vécu par les PG (Prisonniers de guerre) est resté sous le boisseau.

Et pourtant, ils étaient près de 2 millions de soldats français internés Outre-Rhin dès juin 1940 dans les stalags ou mis au service de fermes. Avec à la clé sur place, un vécu plus que difficile, et en France, le dame de familles avec son lot de morts, de ruptures de douleurs…

Gilles Champion a bénéficié d’une véritable aubaine avec la collection de lettres écrites au jour le jour depuis un camp de prisonniers et en tiré un récit qu’il a théâtralisé. Rencontre avec le dramaturge.


C’est aussi le militant et résistant qui est mis en lumière en la personne de Georges Nossent, avec l’aide à l’évasion du général Giraud en avril 1942. Une libération qui permettra au militaire de rejoindre Alger et de prendre part à la libération de l’Europe au côté du général De Gaulle et des armées alliées.

Soucieux d’allier la musique à l’art dramatique, la pièce sera accompagné par des chorals de Bach et autres chants accompagnés en direct à l’orgue du temple.

Amoureux de la mémoire, Gilles Champion inscrit « Moi, Georges Nossent, prisonnier de guerre » dans un continuum qui s’est incarné en 2024 par un hommage à Jean Moulin, avec une création débutée en Saône-et-Loire, et en mai 2024, avec un hommage public à René Nicod à Oyonnax (Ain), ex-maire de la ville et acteur de la Résistance.

Extrait de cet hommage capté par la compagnie de la Lettre G.

Du mardi 14 au samedi 18 janvier à 20h précises et dimanche 19 janvier 2025 à 17 h 00 précises, Temple protestant, 10 rue Lanterne – 69001 LYON (bus C3 et C13),

Nombre de places limité et réservation impérative via le lien https://www.payasso.fr/cieg/moigeorgesnossent.

(à suivre)

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