Par Jean-François Cullafroz, journaliste honoraire, carte de presse 49272
Depuis dimanche soir 13 septembre, toutes les communautés juives du monde fête Roch Hachana, c’est à dire la nouvelle année. Quelques jours plus tard, ce sera un moment central de la vie religieuse, Yom Kippour ou le Grand Pardon. retour sur ces évènements et leur signification avec le rabbin Philippe Haddad, officiant de la synagogue de la rue de la Victoire à Paris.
Le Grand pardon, c’est le titre d’un film d’Alexandre Arcady, où un chef de famille omnipotent (Roger Hanin), plastronne, entouré d’acolytes peu recommandables. Pessa’h est la Pâque, que les chrétiens célèbrent aussi dans la foulée. Et puis il y a la fête des Cabanes, Souccoth, où des abris faits de branchages et de feuilles apparaissent sur les terrasses. Pour les Lyonnais, la fête mariale du 8 décembre et les manifestations profanes de la lumière qui se sont greffées dessus, se déroulent simultanément à la fête de Hanouka, qu’évoque le livre des Maccabées. On pourrait aussi parler de Chavouot, que la fête chrétienne de Pentecôte reprend, et dont le lundi attenant a fait l’objet d’un marchandage étatique pour abonder au financement des retraites.
Mais alors, pourquoi fêter chaque année le nouvel an en septembre, alors que le calendrier occidental l’a fixé dans le droit fil du solstice d’hiver et de la St Jean ?
Philippe Haddad, rabbin libéral à Paris, après avoir officié dans la commune des Ullis est désormais le responsable de la Grande synagogue de la rue de la Victoire à Paris. Nous l’avons rencontré au monastère bénédictin Ste Lioba, à Simiane, tout près d’Aix-en-Provence. Cet été, il était venu animer une présentation du livre des Psaumes, chant de louange de la tradition hébraïque. Il présente avec beaucoup de simplicité et de naturel ce que sont les fêtes juives automnales, et en particulier le Nouvel an (2 Tishri 5776)..