Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Le parc des expositions L’Eduen à Autun, a cédé la place à une église moderne à Caluire (Rhône), dont les vitraux ont conféré un caractère particulier à cette présentation de Carmina Burana (© Pierre Nouvelle).
Pour l’interprétation de Carmina Burana, l’église Ste Bernadette de la paroisse Notre Dame-des-lumières à Caluire (Rhône) affichait complet en ce samedi 17 juin 2017. Le rez-de-chaussée comme la tribune étaient bondés, et les 700 spectateurs n’ont pas été déçus. Le concert, qui comme celui d’Autun était dédié à Diana Longère, a été à la hauteur de ce qui était espéré. Retour sur ce concert dont le chef Vincent Thomas et plus de 200 choristes et musiciens ont été les acteurs.
L’église Ste Bernadette à Caluire était comble, du parterre aux balcons, et le public n’a pas été déçu de cette interprétation (© Pierre Nouvelle).
Ils s’étaient déjà produits le 20 mai à Autun, et ils étaient très attendus en terre lyonnaise. Le public était comblé au terme d’une heure et demie de chants et de musiques composés par Carl Orff. L’interprétation d’une telle cantate demande tout à la fois de la puissance vocale et instrumentale.
Avec près de 200 choristes, adultes et enfants, le challenge était bien engagé. Il en allait de même avec l’orchestre symphonique des Hospices civils de Lyon (OHCL), fort d’une quarantaine de meusiens, la plupart amateurs, mais dotés d’un grande virtuosité.
Au sein de l’œuvre profane de Carl Orff, on parle beaucoup de la virginité de la femme (© Pierre Nouvelle).
La fougue et la persévérance d’un chef de chœur et chef d’orchestre
Mais, il fallait in fine, la patte du chef pour générer l’osmose et l’harmonie nécessaire à une présentation de qualité. Ce fut le cas avec Vincent Thomas, directeur du conservatoire du Grand Autunois-Morfan qui a conduit avec maestria le chœur des HCL qu’il anime hebdomadairement, les Chœurs du Morvan qu’il connait bien et à qu’il a fait découvrir l’œuvre depuis janvier dernier dans le cadre de la Maison du Beuvray (Centre culturel marcel Corneloup).
Les solistes Souad Natech et Antoine Saint-Espès ont travaillé avec bonheur sous sa baguette, ainsi que les collégiens de l’institution privée l’Assomption-Bellevue de La Mulatière qui ont assuré sans sourciller et l’ensemble vocal Vincent D’Indy de Toussieu (Rhône).
Vincent Thomas, directeur du conservatoire de musique du Grand Autunois-Morvan préparait cet événement donné à Autun et Caluire, un concert conduit avec brio, fougue et passion (© Pierre Nouvelle).
Une cheffe prometteuse
Au terme de cette interprétation, le public, enthousiaste en redemandait. Aussi, le chef Vincent Thomas, a-t-il cédé sa baguette avec élégance à Blandine Ligneau, qui a créé et dirige depuis dix ans l’ensemble vocal Vincent D’Indy.
Intervenante dans deux écoles de musique de l’Est lyonnais, nouvelle conductrice de l’Ensemble vocal de Lyon, dirigé précédemment par Guy Cornut, cet ex-médecin, formée toute jeune au piano, développe aussi un travail artistique avec des personnes en situation de handicap.
La cheffe de chœur de l’Ensemble vocal Vincent d’Indy de Toussieu a pris la baquette pour le bis final dans une interprétation endiablée d’O Fortuna (© Pierre Nouvelle).
Blandine Ligneau touche à divers registres, et a monté l’an passé la Misa Criolla d’Albert Ramirez, après avoirs présenté avec son chœur des œuvres de Verdi et Fauré. Blandine Ligneau rêvait de diriger Carmina Burana, et la rencontre avec le chef de l’OHCL a comblé ses espérances.
Des percussions en force
Au sein de la cantate, les percussions ont une présence notoire, de la première à la dernière mesure de l’œuvre, encadrée par le morceau O Fortuna. Timbales, xylophones et métallophones, batterie, castagnettes et autre triangle.
Au sein de la partition carmina Burana, les percussions occupent une place notoire comme en attestent les instrumentistes de l’orchestre des Hospices civils de Lyon (© Pierre Nouvelle).
Simon Journet, s’est initié à la batterie depuis l’âge de sept ans. Aujourd’hui, à la sortie du conservatoire régional de région, il se prépare à une carrière musicale; Comme d’autres débutants dans le métier, il aime à s’intégrer dans de grands ensembles. Très éclectique, ce musicien interprète volontiers des œuvres romantiques comme celles de Samuel Barber, plus contemporaines mais toujours classiques, et même du jazz ou de la musique afro-cubaine.
Il parle du rôle du timballiste dans l’orchestre et de la place de son instrument dans les œuvres.
Les contrebasses au sein des cordes…
Si les violons ont aussi un rôle non négligeable dans Carmina Burana, pour évoquer les différentes sensations de l’âme, on peut en dire autant des violoncelles voire des contrebasses qui sont peu mis à contribution.
Il ’empêche que sans eux, l’orchestre symphonique n’aurait pas la même prestance et maquerait d’harmonie. Céline et Christophe appartiennent à l’Orchestre des Hospices civils de Lyon. Cette éducatrice spécialisée et cet ingérieur livrent leur approche de leur instrument.
Le chœur des Hospices civils de Lyon a déjà trouvé la voie des vacances avant une rentrée de septembre qui sera placée sous le signe de négro-spirituals déjà en chantier.
Il n’en ira pas de même pour l’orchestre qui se produira en milieu hospitalier, à l’Hôpital Mère-enfant de Bron (Rhône) ce mardi 20 juin 2017 pour des extraits d’œuvres de Brahms et de Rossini notamment.
Partagés entre des prestations à l’hôpital et des concerts grand public, le chœur et l’orchestre des Hospices civils de Lyon recrutent toujours (© Pierre Nouvelle).
Pour entrer dans le chœur et l’orchestre des HCL, renseignements sur le site http://ohcl.org/contact/