Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Après Noël, c’est le Jour de l’An qui arrive, et dans la foulée du réveillon de la Nativité en famille, c’est le passage d’une année à l’autre entre amis qui pointe le bout de son nez. Une occasion pour se faire encore quelques cadeaux, mais peut être d’une autre nature. Voici deux idées de présents que je vous recommande
On connait un peu SOS Méditerranée et l’Aquarius, son célèbre navire qui a sauvé des milliers de personnes.
On gagnera à découvrir le petit livre qu’ont édité les éditions Actes Sud et dont le produit des ventes bénéficie à l’ONG. Seize auteurs, six femmes et dix hommes, écrivains, poètes, journalistes, universitaires : ils sont Français ou du Liban, ils ou elles vivent en Grèce, Côte d’Ivoire, Algérie, Italie ou Espagne. Avec ces auteurs, le départ du continent africain est évoqué, d’autres racontent l’enfance dans leur pays, ou décrivent leur fuite après la chute du Rideau de fer. L’exil est au cœur de cet opuscule de 150 pages petit format.
Les récits sont contractés et les mots choisis, laissant parfois place à l’humour et à la dérision. Et quelle poésie, à l’instar de ces phrases signées Meryem Alaoui : « Une nuit de mai, la mer m’a griffée (…). A l’endroit où ses serres ont frappé, une balafre, un tube de peau : long, rond, violet, ondulant d’une crête à l’autre de mon bassin. Quand je dors, ma zébrure souvent m’imite… »
De géographie et d’histoire…
Bientôt un siècle et demi après la Commune de Paris, les éditions niçoises de l’Amourier proposent un roman publié il y a cinquante ans par Gallimard. « Les pétroleuses » avait été oublié.
Ce sont les talents de romancière et d’historienne d’Edith Thomas, résistante et militante, qui sont déployés dans cet ouvrage. Une véritable réhabilitation des femmes qui ont pris fait et cause pour cette révolution populaire qui termina dans un bain de sang sous les balles des armées de Monsieur Thiers. Les femmes du Second Empire, ignorées par les hommes de la révolte de 1848, vont prendre toute leur place durant cette insurrection qui s’étendit entre le 18 mars et le 28 mai 1871, mais qui pour les survivantes se poursuivit au bagne de Nouvelle Calédonie.
Au côté de la célèbre Louise Michel, on découvre des femmes dont l’Histoire n’a pas retenu le nom : Nathalie Lemel, Sophie Poirier, Béatrix Excoffon. Un certain nombre avaient accompagné leur mari dans cette lutte, et d’autres accomplirent pour la première fois un acte politique. « A ce point de vue, l’Union des femmes, qui défend implicitement l’égalité des hommes et des femmes dans la société et réclame un salaire égal pour le même travail » est perçue comme un scandale pour le gouvernement réactionnaire, souligne Edith Thomas…
A retrouver chez vos libraires :