Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Les 16 et 17 mars auront constitués un week-end de protestations dans les artères de Vienne (Isère). Tout a débuté le samedi, par un défilé qui a traversé le marché hebdomadaire, avant d’arpenter les artères du centre-ville. Le lendemain, les Gilets jaunes, déjà présents lors de la Marche pour le climat, sont revenus dans la rue pour attester que le mouvement entamé le 17 novembre restait d’actualité. Tous ces déilés ont eu lieu dans une ambiance bon enfant et non violente qui tranchait avec les violences parisiennes. Reportage, échos sonores et entretiens.
Sur un fonde de sirène d’alarme, les soutiens à l’avenir du climat, de la planète et de l’humanité sont partis de la mairie de Vienne (Isère).
« On est plus chaud que le climat », « Un-deux-trois degrés », « Les petits pas, ça suffit pas », « C’est le système qu’il faut changer », tels étaient les slogans les plus entendus.
Le défilé viennois était très coloré, et toutes les tranches d’âge se côtoyaient, ainsi que les différentes formes d’engagements. Après un parcours au milieu du marché et le long du cours Romestang, les 500 manifestants ont fait halte autour du monument aux morts pour se giger quelques instants pour une séquence photo et vidéo.
C’était le moment choisi pour que Gérard, un représentant du groupe viennois prenne la parole pour exprimer la solidarité des Gilets jaunes avec les marcheurs pour le climat.
Lutte sociale, lutte climatique et sociétale…
Répondant à l’appel de la confédération CFDT, des syndicalistes de la centrale de Laurent Berger, ont rejoint le défilé de la Marche pour le climat, comme un certain nombre d’entre eux le font depuis cet automne avec le mouvement Nous voulons des coquelicots.
Patrick Defont, militant de l’Union locale CFDT du bassin viennois est de ceux-là. Il explique pourquoi il est là, et comment lutte syndicale pour les travailleurs.euses dans les entreprises rejoint celle qui est menée sur les territoires en matière de transports, de santé, d’environnement…
Ce n’est qu’un début, continuons…
Le lendemain, venu de différents coins du Nord-Isère, des Gilets jaunes se sont retrouvés à l’Espace Saint-Germain, puis ont défilé jusqu’au centre ville.
Cet appui issu du Rhône comme de l’Isère était une nécessité pour les Gilets jaunes viennois. En effet, si chaque jeudi, à la Maison des associations de l’Espace Saint-Germain, ils font salle comble, la population ne les voyait plus dans la rue. Aussi, lors de la précédente assemblée citoyenne, ils ont décidé de manifester samedi et dimanche.
lors de la réunion du jeudi 14 mars, Patricia expliquait les raisons de cette action deux jours de suite.
Les prochaines rencontres
Jeudi 21 mars, jour du printemps, les Gilets jaunes tiendront une nouvelle réunion ouverte à tous au rez-de-chaussée de la Maison des associations. La rencontre s passera comme d’habitude en deux temps, avec un travail d’atelier sur le mode de l’éducation populaire, puis par un temps de mise au point de groupe sur la suite de l’action.
Une démarche qui se poursuit aussi sur le rond-point de Malissol où les Gilets jaunes tiennent aussi leur campement.
Du côté des militant.e.s environnementalistes, rendez-vous est donné vendredi 5 avril à 18h30 devant l’hôtel de ville de Vienne.
D’ici là, après la réussite du rassemblement Rev(nature de Reventin-Vaugris (14-17 mars), une soirée d’information est proposée entre 17 heures et 22 heures vendredi 22 mars sur le thème Pour sortir des pesticides.
Dans le cadre du centre culturel de Villeurbanne, auront lieu des rencontres avec un point focal autour du professeur Gilles-Eric Seralini et J. Douzelet, chef cuisinier.