Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Après les rassemblements de Saint-Pierre-de-Boeuf (Loire) le 18 novembre 2023, Saint-Péray (Ardèche) le 25 novembre et Valence (Drôme) le 4 décembre 2023, c’est à Lyon (Rhône) que les associations d’usagers AuterVR et Cutpsa, toutes deux membres de la Fnaut, avaient donné rendez-vous à la presse. Devant le siège de la Région Auvergne-Rhône-Alpes où se débattait la convention TER, elles ont détaillé leurs propositions en compagnie du syndicat des cheminots CGT de Lyon et des élus de la gauche de la Région Aura. Extraits des prises de parole de ces conseiller.e.s régionaux.
Usagers des trains régionaux et personnels chargés de les conduire étaient réunis avant l’assemblée plénière de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) qui se tenait les 14 et 15 décembre2023. Au deuxième jour de cette réunion, la convention TER était au menu des débats, et plus globalement la façon dont la deuxième région de France comptait assumer sa mission de service public ferroviaire.
Dans la rue et en séance…
En regard d’un engagement de près de 6 milliards d’euros, insuffisant pour répondre aux besoins, les élus de gauche de la région Aura (écologistes, insoumis-communistes, socialistes et radicaux de gauche) ont fait entendre leurs voix, devant la presse, avant de proposer des amendements aux délibérations majoritaires durant l’assemblée.e
Le moins que l’ont puisse dire, c’est que ces conseiller.e.s régionaux minoritaires n’avaient leur langue dans leur poche. A l’instar de Cécile Michel, habitante de Condrieu (Rhône), membre de la commission transports de la Région Aura et conseillère régionale Les Écologistes.
Ancien maire et toujours conseiller municipal de Montrottier (Rhône), Bernard Chaverot connait bien la désertification ferroviaire dans sa vallée de la Brévenne.
Pour ce conseiller régional du groupe des Radicaux de gauche, l’effort financier régional pour le rail doit être encore plus important.
Originaire de Grenoble (Isère), Émilie Marche perçoit bien les difficultés du transport ferroviaire depuis la capitale du Dauphiné. Porte-parole du groupe Insoumis et communistes de la Région Aura, elle est intervenue en séance plénière pour soutenir des amendements. Auparavant sur le parvis de la région Auvergne-Rhône-Alpes, elle a précisé les positions de son groupe, solidaire des autres élu.e.s de gauche.
Les socialistes auralpins sont sur la même longueur d’ondes que leurs autres collègues de gauche.
Pour répondre aux impératifs du changement climatique et aux besoins en matière de déplacement des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes, des moyens substantiels sont nécessaires. Et cela ne sera pas le cas avant le plan proposé par le président Laurent Wauquiez.
C’est ce dont témoigne Jean-Baptiste Baud membre du groupe Socialiste, écologiste et démocrate, originaire de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie).
On a beau être minoritaire face à un président de région très imposant, les élus de gauche n’en gardent pas moins une belle liberté de parole.
En la matière, Fabienne Grébert tient le rôle de figure de proue, puisque cette écologiste d’Annecy (Haute-Savoie) était tête de liste aux élections régionales de 2021.
Elle précise ce que sera la suite des actions à mettre en œuvre, maintenant que le plan ferroviaire de la Région a été adopté le 15 décembre 2023.
Maintenant que les décisions de la Région Auvergne-Rhône-Alpes ont été adoptées, les responsables auralpins vont discuter de la convention TER avec la Région SNCF. Puis, d’ici mars 2024, viendra le temps de la rédaction du volet mobilités du Contrat de plan État-Région.
Pour les usagers comme les cheminots et les élu.e.s, le dossier n’est donc pas clos.