Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste honoraire 49272, correspondant du quotidien Le Courrier (Genève)
Avec l’accession de Laurent Wauquiez, ex ministre de Nicolas Sarkozy, numéro deux du parti Les Républicains, et député-maire du Puy-en-Velay, c’est une nouvelle génération politique qui accède à la tête de la seconde région française. Un ensemble de près de 8 millions d’habitants, dont le nouveau président régional entend faire un modèle pour la France et la Silicon Valley de l’Europe.
Après les élections du 13 décembre 2015 où la liste conduite par Laurent Wauquiez (Les Républicains, UDI, Modem) l’a emporté devant la liste de la gauche réunie conduite âr le président sortant Jean-Jack Queyranne, la nouvelle région Aura devait attendre le 1er janvier. En effet, aux deux régions Auvergne et Rhône-Alpes qui existaient auparavant, a succédé une seule collectivité réunissant 204 conseillers.
Ce lundi 4 janvier, à partir de 14 heures avait lieu l’élection du nouveau président de la région et de son état-major de vice-présidents. C’est naturellementLaurent Wauquiez, la tête de liste gagnante qui a été élue avec 113 voix contre 42 à son challenger socialiste Jean-François Debat, maire socialiste de Bourg-en-Bresse, 34 voix à Christophe Boudot (FN), 13 voix à Cécile Cukierman (Parti communiste), et 8 voix à Jean-Charles Kohlaas (Rassemblement citoyen-écologique-solidaire : /EELV-Parti de gauche-Ensemble-Nouvelle Donne). Laurent Wauquiez est donc le premier président de la région Aura.
C’est un discours en accord avec son programme qu’il a prononcé, insistant sur le fait que les élus devaient montrer l’exemple. Ce qui se traduira dans un premier temps par une baisse de 10 % des indemnités d’élus, la réduction de 10 % des effectifs de la commission permanente, la suppression de services, tel un téléphone portable par conseiller. Au bas mot, le nouveau président qui veut faire de la région Aura une région leader française et européen, attend ainsi 19 millions d’euros d’économie pour la durée du mandat régional.
Une Siicon Valley : du Cern et de Grenoble à Aurillac
Laurent Wauquiez entend aussi faire d’Aura la Silicon Valley de l’Europe avec un potentiel d’établissements universitaires, de chercheurs et d’entreprises. Un campus numérique sera d’ailleurs installé dans les anciens locaux régionaux de Charbonnières.
Incarner la pratique d’une politique différente passera aussi par un rajeunissement des responsables régionaux à commencer par les treize vice-présidents, une entrée des entreprises, compagnies consulaires et des associations comme experts. La formation professionnelle et l’apprentissage, l’aide à la ruralité, la sécurité des personnes (lycées, transports ferroviaires, aide aux communes seront aussi privilégiées avec un maître mot- : priorité au travail, refus de l’assistanat et aide aux boursiers méritants.
Concernant la relation avec la Suisse voisine, Laurent Wauquiez nous a confié en quelques que c’était un chantier très important. Pour sa part, Patrick Mignola (Modem), maire de La Ravoire, qui se chargera des transports, a assuré que les liaisons ferroviaires entre Bellegarde et Genève vont être améliorées, et que la question du ferroutage sera approfondie sur le modèle suisse de 50 % de marchandises transitant par le rail.
A la mi-temps de la première réunion de l’assemblée plénière, le président Laurent Wauquiez a brossé devant la presse la trame de l’action qu’il entend impulser.
Le conseil régional devrait se réunir d’ici mi-janvier pour déterminer la composition des commissions et de leurs responsables. Affaire à suivre donc !