Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Le Café de la Poste d’Ampuis a affiché complet mercredi 17 octobre 2019 en soirée. A la différence des réunions de conseil municipal souvent désertées, les citoyen.ne.s avaient fait fait le déplacement en nombre. L’enjeu était d’importance puisqu’il était question de l’avenir du bureau de poste et du distributeur automatique de billets promis à la fermeture le 19 novembre prochain. Retour sur cette soirée avec échos des différentes interventions et interviewes de participants.
L’information donnée en clôture du dernier conseil municipal d’Ampuis n’avait été largement diffusée et c’est le Comité de défense des services publics qui s’est créé à cette occasion qui a fait le travail.
N’empêche, les élu.e.s locaux et communautaires étaient très représentés, au premier rang desquel.le.s Gérard Banchet, le maire et vice-président de Vienne-Condrieu Agglo entouré de plusieurs adjoint.e.s.
« La brutalité d’une annonce », selon Le Progrès
D’abord, Marie Dalle a accueilli le public et a expliqué les motivations de cette réunion et de la création du Comité de défense du service public à Ampuis, insistant sur ce que le quotidien Le Progrès a qualifié de « brutalité de l’annonce ».
Explications du premier magistrat d’Ampuis
Cette introduction a engendré dans la foulée une série d’interruptions et une explication du maire, encouragé par ses co-listiers.
Gérard Banchet a rappelé que depuis dix ans le bureau de poste était en péril et que l’action des élu.e.s avait retardé l’issue fatale.
Entreprises publiques et mission de service public
Cette explication que le premier magistrat de la commune a dû marteler n’a pas tari les questions sur l’attitude de la mairie et les raisons qui ont conduit la Poste à prendre cette décision.
Pour les présents, même devenue société anonyme depuis 2010, la Poste reste avant tout une entreprise publique à qui la loi enjoint une mission de service de service public. En effet, son capital est partagé entre l’État (74 %) et la Caisse des dépôts et consignations (26 %), entreprise publique française.
Ce que Denis Bariod, un postier représentant la CFDT a lui-même expliqué, détaillant les conséquences de la fermeture pour la postière actuellement en fonction.
Démarches des habitants accompagnées par le maire…
Enfin, à force de questions, de suggestions et de propositions, le Comité de défense du service public d’Ampuis a décidé de demander une entrevue avec la direction de la poste du Rhône et d’un rendez-vous avec le député LREM de la 11e circonscription Jean-Luc Fugit.
Sollicité par les participation à cette réunion citoyenne, le maire devrait accompagner le collectif d’habitants dans ses démarches, pour peu que son agenda le lui permette.
Quelques impressions de participants
Au terme de deux heures très animées, des participants ont confié leurs impressions.
Denis Bariod habite les Monts du Lyonnais. Syndicaliste CFDT et conseiller municipal délégué à Chabanière (Rhône), il a été confronté à la fermeture du bureau de poste de sa commune.
La création d’une agence postale communale s’est est suivie, comme cela aurait pu être le cas à Ampuis. Il s’explique.
Annie Berthot a traversé le Rhône il y a deux ans, passant de Vienne à Ampuis. cette ancienne infirmière est très attachée au service public. Pour elle, les services de soins, Elle donne ses raisons.
Ce n’est qu’un début, l’action continue
Fort de l’affluence qu’il a enregistrée et de l’engagement des élus municipaux d’accompagner leurs démarches, le Comité de défense du service public à Ampuis pouvait envisager la suite. Détails avec Marie Dalle, membre de ce collectif, et habitante d’Ampuis depuis dix ans.
Il reste maintenant à connaître la suite, y compris le devenir de l’activité qui avait été promise à la gérante du magasin Vival, qui devait assurer une partie des services postaux.
Est aussi en question le distributeur automatique de billets, certains habitants ne se résolvant pas de s’adresser à une banque privée, même si elle sur place. Une affaire à suivre…