Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 43272
Les 48 heures de la pige ouvrent leur édition 2018 ce jeudi 28 juin à Bordeaux. Autour du thème » Osons ! « . En prélude à cette rencontre annuelle à laquelle se pressent des dizaines de journalistes, la CFDT-Journalistes a réuni ses responsables nationaux et une large part des travaux de leur conseil national a été consacré aux journalistes rémunérés à la pige. La centrale cédétiste a aussi contribué à l’animation d’une rencontre avec des collègues québécois invités par le Club de la presse de Bordeaux. Présentation et rencontre avec des journalistes pigistes syndiqués à la CFDT.
Deux jours pour partager
Organisées par Profession pigiste, les 48 heures de la pige se déroulent les 28 et 29 juin 2018 à Bordeaux. Cette année, le programme affiche notamment les traditionnels ateliers du jeudi, qui seront suivis par les Tremplins de la pige vendredi matin. Des rédacteurs et des rédactrices en chef y participeront, les débats en assemblée plénière complétant ces propositions.
Cet événement dans le petit monde des pigistes (entre 6 500 et 8 000 professionnels estimés selon la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels) est aussi une occasion supplémentaire de rencontre et de partage pour des journalistes souvent isolés et en grande précarité.
Des pigistes s’organisent pour se défendre
En prélude à cette rencontre, CFDT-Journalistes réunissait son conseil national au début de cette semaine.
Mieux répondre aux attentes des journalistes vivant souvent des situations subies, telle est la volonté de cette organisation syndicale qui boostera à la rentrée de septembre 2018 un groupe dédié aux pigistes.
Elise Descamps est journaliste pigiste, notamment correspondante dans la région Grand Est de différents titres de la presse quotidienne nationale. Elle milite à la CFDT et présente les perspectives de la CFDT pour qu’avec un groupe de journalistes pigistes, les pigistes fassent respecter leurs droits et vivent des relations de travail plus justes et mieux rémunérées.
La justice pour faire respecter ses droits
Pour aider les journalistes pigistes, précaires et hors statuts à) prendre leur main leur situation professionnelle afin de ne plus la subir, ces salariés ont à leur disposition des leviers : inspection du travail, Urssaf, délégués du personnel en entreprise et aussi Tribunaux des prudhommes.
Mais avant toute démarche, il est bon de s’informer pour connaître ses droits et se devoirs. C’est l’objet du tout nouveau guide gratuit que vient de réaliser CFDT-Journalistes.
Jason Herbert est lui-même journaliste rémunéré à la pige. C’est dans ce cadre qu’il est allé en justice pour faire reconnaître son statut salarié. Après deux réussites devant les tribunaux (première instance et appel) et en attendant le résultat d’un recours devant la Cour de cassation, il est lui-même devenu conseiller prudhomme présenté sur les listes de la CFDT.
Il siège depuis janvier 2018 comme juge en section encadrement au sein du conseil des prudhommes du département des Charentes. Il explique en quoi le recours à la justice peut être un moyen pour un salarié malmené par son employeur d’obtenir réparation du préjudice qu’il a subi, et de retrouver un tant soit peu sa dignité. Il témoigne.
Contacts : CFDT journalistes : http://www.journalistes-cfdt.fr/ et CFDT-pigistes : www.cfdt-pigistes.fr