Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du quotidien Le Courrier (Genève)
Le 24e festival international des cinémas d’Asie a fermé ses portes ce mardi 6 février au soir dans la cadre du multiplexe Le Majestic à Vesoul. Une manifestation qui, une fois de plus, a tenu ses promesses, par le nombre de films présentés et de cinéastes présents, et par la qualité de leurs œuvres. Retour sur cet événement avec la rencontre de quelques uns des acteurs et actrices de cette manifestation culturelle de haut vol.
Si Jean-Marc et Martine Thérouanne tiennent le flambeau en tant que délégué général et directrice, tous deux créateurs de cette rencontre, le choix des films revient aussi pour une bonne part au directeur artistique Bastian Meiresonne.
Un déjeuner a réuni pour la première année une trentaine exploitants de salles mercredi 31 janvier, au lendemain de la soirée d’ouverture.
Du directeur de salle au distributeur
Il y avait là des directeurs de petites salles comme celle de Gray ou de Lure, des responsables de l’association des cinémas indépendants de Bourgogne-Franche-Comté ou de L’Ecran mobile de la Fédération des œuvres laïques de Haute-Saône, ausi bien que le PDG du groupe Majestic. Sans oublier des distributeurs comme le créateur de Jupiter Films et des réalisateurs
Ecoutez Bastian Meiresonne : il s’adresse à ses collègues pour expliquer la nécessité de programmer des films asiatiques pendant l’année, hors de la période du festival..
Sans maisons de distribution, pas de diffusion des films et de programmation en salle. Et quand on parle de films comme ceux issus des différents pays d’Asie, on mesure le rôle important de ce maillon de la chaine cinématographique.
Jan Roeloffs a créée il y a plus de trente ans Jupiter films. Il a présenté plusieurs films à Vesoul au nombre des quels un film réalisé par une jeune cinéaste du Bouthan. Il parle.de Dakini, le premier film de cette artiste.
De l’Iran à la Mongolie
Parmi la vingtaine de cinéastes présents, Ehbrahim Mokhtari était attendu, compte tenu de la situation actuelle dans son pays, avec un mouvement de contestation porté par des femmes qui enlèvent publiquement leur voile.
Coutumier des documentaires, Ehbrahim Mokhtari parle de son film Leaf of life, qui raconte la rencontre entre un réalisateur de cinéma et un paysan du centre de l’Iran. Au cours de l’entretien exclusif qu’il nous a accordé, il situe le rôle du 7e art, entre la réalité et la fiction. La traduction était assurée par notre consœur Shahla Nahid, journaliste à Radio France internationale.
La Mongolie, pays invité
Les films d’Asie centrale étaient nombreux durant le 24e Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul. La Mongolie était le pays invité en 2018, et il a été dignement représenté par Jigjidsuren Gombojav. Il est considéré comme la figure tutélaire du renouveau du cinéma mongole, après la période du réalisme soviétique.
Il revient sur l’histoire du cinéma mongole depuis le début des années 90. Il détaille le rôle du cinéma dans la société mongole qui compte trois millions d’habitants. Les cinéastes vivent un véritable dilemme : comment parvenir à montrer leurs films (plus de quarante par an, alors que le pays ne compte qu’une vingtaine de salles de cinéma, toutes situées à Oulan-Bator, la capitale.
La traduction était assurée par Ulzii Dessberg.
Nous avons débuté des reportages en chansons et nous le terminerons ainsi avec un extairt du tour de chant de Myagmarsuren Batbayar. Cette artiste lyrique participe non seulement à des spectacles du folklore mongol, mais cet soprano se produit aussi sur différentes scènes d’opéra.
Le 24e Festival des cinémas d’Asie se poursuit au cœur de la ville de Vesoul avec une exposition des œuvres photographiques de Zakaria Abdelkafi, journaliste à l’Agence France Presse et reporteur de guerre. Je suis de là-bas, je suis d’Alep est visible dans la Chapelle de la mairie jusqu’au 25 février 2018.
Notre prochain article : après le Fica, le festival des films d’aventure de Dijon