Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Depuis le 4 octobre 2017, les Archives municipales de Lyon accueillent jusqu’au 23 février 2018 deux expositions en lien avec la guerre de 1914-1918. Les carnets de Barthélémy Mermet constituent la base de la première, la seconde étant consacrée aux progrès de la radiologie durant cette période. Les carnets Mermet ont fourni à la réalisatrice Véronique Garcia matière à concevoir un documentaire. Rencontre avec notre consœur.
Aux cotés des carnets de Barthélémy Mermet, trésor exceptionnel donné aux Archives municipales de Lyon, les journaux édités entre 1914 et 1918 constituent aussi de vibrants témoins de l’histoire lyonnaise (© Pierre Nouvelle).
En novembre prochain, l’année 2018 honorera le 100e anniversaire de l’armistice, marquant la fin de la Première guerre mondiale. Ce conflit mondial engendra près de 20 millions de morts., et au-delà des champs de bataille, il est utile de découvrir commet il a été vécu au delà du front.
Le documentaire de Véronique Garcia, inséré au cœur de l’exposition présentée par les Archives municipales de Lyon, vient à point donner de la chair humaine aux documents très nombreux qui ont été rassemblés. Exemple avec le point final du documentaire.
Les deux faces des industriels lyonnais
Comment ce conflit mondial, qui fut une terrible boucherie, a-t-il été vécu à l’arrière, loin des tranchées et des montées au front meurtrières ?
Lyon, a servi durant les quatre ans de cette guerre de ville de repli. Les soldats blessés y ont été conduits pour se soigner. Et c’est de Lyon qu’ont été mises en place des mesures pour le ravitaillement. Entre Rhône et Saône, les femmes ont joué un grand rôle : soignantes, mais aussi ouvrières, remplaçant les hommes, y compris dans les tâches les plus dures.
Edouard Herriot a joué un rôle incomparable à la tête de la ville durant la Première guerre mondiale, et il le poursuivra jusqu(au milieu des années cinquante (© Pierre Nouvelle).
Et puis, il y a eu aussi le rôle joué par les industriels. Des chefs d’entreprises, participants de la guerre, par la fabrication de munitions, moyens de transport et gaz mortels. Mais aussi, d’autres, comme les frères Lumière qui ont développé des services médicaux. Ainsi, Louis qui a inventé des prothèses-main pour les blessés de guerre. Ainsi aussi Auguste qui a renouvelé les pansements comme le tulle gras.
Véronique Garcia raconte son parcours de documentariste à partir des quatre années (652 jours) de 40 000 pages écrites par un Lyonnais, témoin passionné de l »‘histoire d’une ville pleinement concernée par la Grande guerre.
Exposition sur la guerre de 1914-18 ouverte du 8 janvier au 23 février 2018, de 11 h à 17 h le lundi, et de 8h30 à 17h du mardi au vendredi. Entrée libre.