Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Alors que le président de la République est ce mardi dans les îles caraïbes françaises dévastées, près de 180 manifestations sont programmées dans tout l’Hexagone, à l’appel de la CGT suivie par Sud-Solidaires, la FSU et les étudiants de l’Unef. Au sortir de la rencontre entre le Premier ministre et les organisations syndicales, la CFDT s’est montrée déçue. elle n’appelle pas pour autant à manifester. Explication avec Elisabeth Le Gac, secrétaire générale de la CFDT Auvergne-Rhône-Alpes.
Annoncé dès la campagne électorale présidentielle, la réforme du Code du travail a été mise en chantier cet été par Emmanuel Macron et ses ministres. Mise à mal sous la présidence Hollande à propos de la loi El Khomri, cette réforme s’est heurtée dès sa première annonce par l’opposition résolue de la CGT, en concurrence avec la France insoumise.
Ce mardi, la CGT suivie par Sud-Solidaires, la FSU et les étudiants de l’Unef sera dans la rue et espère marquer des points avant la manifestation programmée par Jean-Luc Mélenchon le 23 septembre. Pour sa part, FO s’est déclarée plutôt satisfaite de l’élaboration des ordonnances au fil des rencontres qui ont réuni confédérations syndicales et pouvoirs publics, Edouard Philippe son premier ministre en premier lieu et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. La CGC, insatisfaite par plusieurs points aussi, ne manifestera pas.
Pour la CFDT : « une occasion manquée »
Quant à la CFDT, son secrétaire général, Laurent Berger, a surpris la presse en affirmant haut et fort sa déception et regrettant » une occasion manquée « . Alors ici et là, dans des secteurs professionnels aussi distincts que les salariés de la métallurgie ou le journalisme, des sections syndicales CFDT envisagent de manifester. D’autres préfèrent attendre le rassemblement festif du 3 octobre à Paris pour faire monter la pression afin d’infléchir le contenu des décrets qui découleront des ordonnances.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) est la seconde région française derrière l’Ile-de-France en termes de nombre de salariés et d’importance économique. Aussi, la parole délivrée par la CFDT sur ce territoire n’a rien d’anodin. Elisabeth Le Gac est secrétaire générale de la CFDT Aura, et est membre du bureau national de la confédération. Elle précise la position de la CFDT. depuis son bureau de Lyon.