Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant en région du quotidien Le Courrier (Genève)
Dans la foulée de l’attentat de ce jeudi à Barcelone, c’est dans la peine que le 51e festival musical de la Chaise-Dieu prend son envol aujourd’hui pour une dizaine de jours. Du 18 au 27 août 2017, cet évènement de la musique baroque aura pour base l’abbaye de cette commune située au cœur de la Haute-Loire, à 1 000 mètres d’altitude. Les bâtiments monastiques toujours occupés par une communauté de frères, et le programme musical viennent se féconder l’un l’autre. Cinquante rendez-vous musicaux sont prévus dont 30 concerts payants dans le cadre de l’église locale mais aussi dans d’autres lieux du département alti-ligérien et de son voisin du Puy-de-Dôme. Rencontre avec les organisateurs.
Pour sa 51e édition, le festival de musique sacrée de La Chaise-Dieu s’annonce prometteur (© Pierre Nouvelle).
Madeleine aux pieds du Christ, oratorio du musicien vénitien Antonio Caldara, ouvrira la 51e édition du festival de musique baroque de La Chaise-Dieu. Une pièce de circonstance dans un lieu religieux, qui constituera un hommage imprévu aux victimes, mortes ou blessées, de l’attentat perpétré hier en Espagne. Parmi elles, de nombreux touristes dont une trentaine de Français.
Jusqu’au 27 août 2017, la 51e édition de ce festival, qui doit beaucoup à Georges (Györky) Cziffra, investira à nouveau l’abbatiale de la Chaise-Dieu, mais aussi des villages du département de la Haute-Loire. Pas moins d’un millier d’artistes sont prévus qui réjouiront les yeux et les oreilles de quelque 20 000 spectateurs.
Julien Caron est à la tête du festival depuis cinq ans, après avoir été un des membres bénévoles de l’association qui pilote le festival, Ce jeune diplômé du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, continue à ouvrir cette manifestation culturelle au niveau du répertoire et des artistes présents, et au niveau du public qui est visé dans une diffusion élargie en terme de temps et d’espace.
Un tiers du budget du festival de la Chaise-Dieu proviendra des collectivités publiques locales et régionale. Lors de la conférence de presse, Julien Caron, directeur musical et Gérard Roche, président du festival, au côté de Florence Verney-Carron, vice-présidente de la Région Aura, présentent l »édition 2017 (© Pierre Nouvelle).
20 000 spectateurs, 1 000 artistes et un répertoire assuré
Au delà des deux semaines du festival et des 20 000 spectateurs attendus, c’est un ensemble d’actions pédagogiques qui sont développées au long de l’année sur tout le territoire haut-ligérien.
Si les valeurs sûres en matière d’œuvres exécutées (Bach, Telemann, Rameau, Scarlatti…), les compositeurs plus contemporains ne sont pas oubliées : avec Samuel Barber, Philippe Hersant, Thierry Escaïch…
Julien Caron détaille les lignes force du programme présenté dans l’abbatiale de la Chaise-Dieu, mais aussi à Ambert, au Puy-en-Velay, au château de Chavaniac-La Fayette.
Les aides des collectivités : la Région Aura…
Cet événement musical est l’un des nombreux rendez-vous culturels de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L’aide de la nouvelle région aux festivals a été sujet à des contestations venues de la gauche et des écologistes.
La Lyonnaise Florence Verney-Carron, vice-présidente à la culture de la région, situe l’aide la collectivité régionale à ce festival parmi la contribution globale aux manifestations culturelles auralpines.
… et du département de la Haute-Loire
Ex président du conseil départemental, toujours sénateur de la Haute-Loire, Gérard Roche a soutenu la rénovation des lieux. Aujourd’hui, président du festival, il s’emploie à faire croître et embellir cette manifestation culturelle de référence au plan national. Nul doute que ce rendez-vous culturel alti-ligérien a bénéficié de la mansuétude d’un élu du pays, le président Laurent Wauquiez, sensible aussi au rayonnement de la manifestation.
Après quelques observations et recommandations de la Chambre régionale des comptes qui a validé les finances 2016, le budget 2017 reposera pour 43 % sur la billetterie, 34 % les aides des collectivités (dont celle de l’agglomération du Puy-en-Velay), la région Auvergne-Rhône-Alpes et pour 23 % sur le mécénat.
Gérard Roche précise ses orientations devant notre caméra.
L’abbatiale de la Chaise-Dieu est animée toute l’année, en dehors du festival, car une communauté des Frères de St Jean en a la responsabilité depuis plus de trente ans, sous la responsabilité de l’évêque du Puy-en-Velay.
L’abbatiale n’est donc pas un lieu vide de vie. Aussi, le joyau architecturale qu’elle représente n’en a que plus de valeur. En charge du patrimoine au Conseil départemental de la Haute-Loire, Madeleine Dubois, vice-présidente de l’assemblée départementale témoigne de l’action de fonds développée pour mettre en valeur le patrimoine, et lier culture, musique et édifices religieux, églises, châteaux, monastères…
La native d’Yssingeaux, et fidèle assistante du député français puis commissaire européen centriste Jacques Barrot précise sa vision.
Nombre de places pour la 51e édition ont déjà trouvé preneur, mais on peut toujours se renseigner auprès du bureau du festival. On peut aussi consulter le programme pour choisir un spectacle gratuit dans la campagne alti-ligérienne.
Bureau d’information touristique de La Chaise-Dieu : tel. 04 71 00 01 16 et reservation@chaise-dieu.com