Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Après avoir examiné les orientations budgétaires pour 2017 jeudi 17 novembre 2016, c’est les 15 et 16 décembre que les conseillers régionaux débattront des lignes forces du budget 2017 de la région Aura. Des lignes directrices qui s’inscrivent la droite ligne de l’exercice 2016 et du programme défendu par Laurent Wauquiez avant l’élection de décembre 2015. Baisse des dépenses de fonctionnement et réduction de la dette restent les axes-phare. Une ligne vivement attaquée par la gauche et même le Front national, et qui a aussi soulevé des questions du Conseil économique, social et environnemental régional dont la présidente a lu les grands lignes de son avis. Revue de détail avant l’assemblée plénière qui se réunira mi-décembre.
Une équipe dirigeante est toujours attendue à son budget. C’est l’acte le plus marquant qui concrétise tout à la fois les engagements pris, mais traduit aussi la confrontation entre les objectifs affichés et la réalité du terrain. Lors de la séance plénière du conseil de la région Auvergne-Rhône Alpes (Aura) du jeudi 17 novembre, l’empoignade entre groupes politiques s’est tout autant cristallisée autour des perspectives pour 2017 que de la gestion des dix premiers mois de l’année en cours.
Laurent Wauquiez, le président de la région Aura, s’est montré toujours aussi péremptoire, et appuyé par des documents audiovisuels qui n’ont pas encore quitté le style propagandiste plus propre à une campagne électorale qu’aux documents officiels de la deuxième région de France. Il a martelé son credo : aucune augmentation d’impôt, voire même baisse de certaines taxes comme celle sur les cartes grises en Auvergne, une hausse des investissements et une réduction de la dette..
Le refus de l’austérité budgétaire
Pour le rapporteur de ces orientations, le premier vice-président Etienne Blanc, c’est la voie de la rupture avec la majorité socialiste précédente de Jean-Jack Queyranne qui est légitime. Des choix qu’explique Thierry Kovacs, président de la commission des finances de la région Aura et maire de Vienne (Isère).
L’opposition des formations de gauche
Bien sûr, les formations de gauche (socialistes, radicaux, communistes, écologistes) ont critiqué ces lignes directrices. Leur imprécision et l’inefficience des économies pour les investissements sur le long terme ont été pointées du doigt.
Jean-François Debat, ancien vice-président socialiste de la région Aura explique en quoi ces orientations lui semblent néfastes.