L'écume d'un jour

Reportage de François Dalla-Riva, journaliste honoraire, carte de presse 49272

 

Le collectif des usagers des lignes 134 et 231 des Cars du Rhône a réuni sa seconde réunion publique vendredi 12 février 20165 à Condrieu. Une bonne cinquantaine de personnes participaient à cette assemblée citoyenne dans la salle Jacques Prévert.

Des habitants de la rive droite du Rhône, des élus locaux de différentes communes du Rhône et de l’Isère (Condrieu, Givors, Loire, Reventin-Vaugris…), des responsables associatifs (Sauvegarde du Pays Rhône-Gier, Collectif d’habitants de Reventin, Collectif d’associations de l’Est lyonnais…) et de syndicats (CFDT Retraités) ont discuté pendant deux heures de l’avenir de deux lignes de bus des Cars du Rhône : la 134 entre Condrieu et Givors et la 231 entre Condrieu et Vienne.

Le collectif des usagers a confirmé sa volonté : suspendre le plan de suppression partielle ou totale des lignes des Cars du Rhône. Pour cela, ce groupe, qui s’est élargi va poursuivre la diffusion d’une pétition qui a déjà recueilli 500 signatures, et rencontrera des élus du Rhône et de l’Isère. Dès lundi 15 février, le collectif a rendez-vous avec Renaud Pfeffer, vice-président du Conseil départemental du Rhône chargé des finances, et conseiller départemental de ce canton. Cette entrevue aura lieu la veille de la réunion de la commission de l’offre du Conseil départemental du Rhône où devrait être arrêtée la liste des suppressions.

Avant de prendre cette décision avec le public présent, le collectif a présenté aux participants le bilan de l’action menée depuis novembre 2015, Puis il a affiné les perspectives pour 2016. Extrait de la présentation assurée par Aurélie Nortier, membre du collectif des usagers des lignes 134-231 des Cars du Rhône.

A côté des habitants de la vallée et d’élus des communes avoisinantes, à commencer par celle de Condrieu, un certain nombre d’associations avaient tenu à manifester leur solidarité avec les usagers. Ainsi, parmi d’autres, Luc Augagneur, élu de la commune de Reventin-Vaugris et membre du collectif d’habitants de sa commune.

La suppression partielle de lignes des Cars du Rhône se pose avec acuité aussi dans d’autres zones du Nouveau Rhône, comme le Beaujolais ou les Monts du lyonnais (vallée de la Brévenne). Dans l’Est lyonnais, au sud de la Métropole et aux abords du département de l’Isère et de la ville de Vienne, on est inquiet, par exemple du devenir de la ligne 111 Vienne-Vénissieux qui dessert Ternay, Communay et St Symphorien d’Ozon.

Rémy Petiot habite cette commune rurbaine située à 20 kilomètres de Lyon. Au terme de cette réunion publique, ce membre du Collectif de l’Est lyonnais des usagers des transports, précise en quoi l’intervention des citoyens pour défendre les lignes de bus est une action citoyenne légitime.

Dans les jours à venir, plusieurs rendez-vous importants auront lieu. Le collectif des usagers des lignes 134 et 231 rencontrera le lundi 15 février Renaud Pfeffer, vice-président du Conseil départemental chargé des finances. Le lendemain, le Conseil départemental du Rhône réunira sa commission de l’offre pour déterminer les lignes à supprimer partiellement ou totalement. Il précisera s’il applique le voté pris le 29 janvier dernier et qui vise à faire disparaître 35 % des lignes existantes au 28 août prochain.

Ce même soir, la Communauté de communes de la région de Condrieu réunira son conseil à Trèves. Il n’est pas exclu que des élus interviennent sur l’avenir des lignes de bus. Puis vendredi 19 février, le Syndicat des transports en commun de l’agglomération lyonnaise (Sytral) réunira son comité syndical. Même si aucune décision ne devrait être arrêtée ce jour-là, il y a fort à parier que la question des Cars du Rhône sera évoquée.

 

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