Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel, carte de presse 49272
Les mesures d’économie envisagées menacent de suppressions partielles ou totales des lignes très utiles en milieu rural, sans qu’aucune concertation n’ait été menée (© Pierre Nouvelle).
Vendredi 29 janvier 2015, le Conseil départemental du Rhône délibérera sur l’avenir des Cars du Rhône. Des mesures d’économie sont envisagées, alors même que depuis un an la gestion des lignes d’autocars qui desservent le milieu rural, a été confié au Sytral, Syndicat des transports en commun lyonnais. Un des deux seuls conseillers départementaux d’opposition lève le voile sur la situation.
« C’est près de 30 % des lignes des Cars du Rhône qui seront supprimées si les études préparées sont mises en œuvre », constate dans un communiqué de presse les écologistes EELV du Rhône. Pour leur part, les usagers de certaines des lignes (par exemple 134 et 231), mais aussi des élus, comme dans la vallée de la Brévenne, remarquent que les modifications qui sont prévues, ont été préparées sans aucune concertation, ni avec les élus locaux, ni avec la population, et encore moins avec les personnels des quatre compagnies de transports prestataires.
Du Conseil départemental du Rhône au Sytral
Bernard Chaverot, ancien instituteur et maire de Montrottier (Rhône) a été élu conseiller départemental en mars 2015 avec Sheila McCarron de l’Arbresle. Ce militant du Parti radical de gauche, installé depuis toujours dans la campagne des Monts-du-Lyonnais souligne que conserver des autocars est indispensable. Pour lui, qui habite à la frontière du Rhône et de la Loire, des études devraient être menées entre départements limitrophes (Rhône, Loire, Isère, Saône-et-Loire) si l’on entend harmoniser les réseaux de transports collectifs. Et dans ce cadre, les vallées comme lieu de rabattement devraient être une priorité. Interview de Bernard Chaverot.
La séance plénière du Conseil départemental du Rhône du vendredi 29 janvier, présidée par Christophe Guilloteau (Les Républicains) dira si la demande de la population et des usagers aura été entendue. De toutes façons ensuite, c’est le conseil syndical du Sytral qui devra statuer sur la mise en œuvre de la nouvelle physionomie du réseau des Cars du Rhône.