Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel, carte de presse 49272
La 13e biennale d’art contemporain s’est ouverte mardi 9 septembre. A côté des lieux emblématiques de cette manifestation artistique internationale, des peintres et plasticiens profitent de l’occasion pour montrer leurs œuvres dans des lieux qui méritent le détour. Exemple avec Mélanie Lefebvre, tout juste sortie des Beaux Arts de Lyon il y a deux ans et bénéficiant déjà d’une reconnaissance nationale à l’occasion du 2e prix Félix Sabatier délivré par la Fondation Typhaine..
Sortie de l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Lyon, Mélanie Lefebvre a déjà à son actif une reconnaissance nationale, voire internationale avec le 2e prix Félix Sabatier, délivré par la fondation Typhaine. Elle a ainsi exposé au musée Fabre à Montpellier aux côtés d’autres anciennes élèves de l’école lyonnaise, Gaelle Choisne et Laura Haby.
Alors même que se tient à Lyon la 13e Biennale d’art contemporain, la petite galerie L’Oeil Vintage,située montée des Carmélites sur les pentes de la Croix-Rousse. Animée par Christophe Collado, cette galerie donne à voir trois grands formats et quatre tableaux de plus petite taille de Mélanie Lefebvre réunis sous le thème « Jeux de mains, jeux de vilains ».
La place centrale de la chair
Avec des tons entre bleu et vert, cette jeune plasticienne met en lumière les mains, le visage, la peau … dans le cadre des rituels qui sont un thème qu’elle explore. « La carnation m’interpelle, confie-t-elle, et encore plus quand elle est l’objet de rituel ». De fait, elle fait jouer le cuir des gants, et le masque utilisé pour le passage de l’adolescence au statut d’adulte en Indonésie. Elle joue aussi avec les tons chauds et froids, qui mettent en lumière les différents états de la peau humaine. Le fétichisme ne déplait cet artiste qui affectionne aussi les contrées asiatiques, dont elle pénètre les coutumes ancestrales.
Pour autant, Mélanie Lefebvre n’oublie ses racines, et ses premières expériences artistiques, à partir de clichés pris en famille avec un très simple appareil photo kodak instamatic, ensuite retravaillés au scanner puis extraits de leur contexte.
Mélanie Lefebvre commente devant la caméra son exposition lyonnaise et livre ce qui la motive profondément dans sa démarche de création artistique.
Mélanie Lefebvre ne manque pas de projets, et on la retrouvera lors d’expositions prochaines : mi-octobre à La Halle de Pont-en-Royans, puis aux environs de Noël, dans le cadre de l’ancien Musée de peinture de Grenoble. Pour l’heure, elle expose à la galerie L’Oeil vintage à Lyon 1e : 28 montée des Carmélites, du mardi au samedi, de 14 h à 19 h (tel. 06 52 85 18 11).