Journalistes à Lyon (5) : Bernard Saugey : un journaliste fraternel et humaniste

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Bernard Saugey a connu de près une partie de cette histoire de ce journal issu de la Résistance
(© Pierre Nouvelle)

Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

Entre Le Dauphiné libéré et Le Progrès, Bernard Saugey a connu les heurts, malheurs et rapprochements des deux groupes désormais partie prenante de l’ensemble Est-Bourgogne-Rhône-Alpes (© Pierre Nouvelle).

De 1961 à 2023, entre L’Écho-Liberté, Dernière Heure lyonnaise, l’ORTF et le Dauphiné libéré, Bernard Saugey a suivi un long compagnonnage pendant soixante ans dans la presse auralpine écrite et audiovisuelle. A partir de son territoire dauphinois, il a aussi été un des acteurs de la vie politique, de la mairie au Sénat en passant par le Conseil départemental et l’Assemblée nationale. Entretien avec ce confrère toujours chaleureux.

Le parcours politique de Bernard s’est forgé à partir de son terroir familial du Nord-Isère
(© Pierre Nouvelle).

Celui qui voulait être instituteur a finalement choisi un autre mode de transmission en entrant en journalisme à peine sorti de l’adolescence. Depuis 1961, cette passion, qui a débuté par les rubriques sportives, ne l’a pas quitté.

Ce fils d’une famille modeste dauphinoise originaire depuis plusieurs siècles à Diémoz, installé à Lyon dans le secteur de la distribution de paquets et colis a accompli son parcours professionnel entre presse écrite et radio.

Il se souvient.

Les différents titres du groupe Dauphiné libéré et l’ORTF étaient de véritables institutions dans les années 1960-1980.

C’est ainsi qu’après un voyage en Allemagne avec une délégation lyonnaise pour promouvoir la candidature de la ville aux Jeux Olympiques de 1968, s’est dessiné son entrée en politique.

Connu par l’image et par la voix, il n’a pas eu de difficulté à devenir maire de Saint-Just-Chaleyssin (Isère). Une responsabilité qu’il a occupée pendant près d’un quart de siècle. Sa fille Isabelle a repris le flambeau douze ans plus tard, et cédera son siège en mars 2026.

Entre journalisme et politique

Tour à tour, député, conseiller général et régional, et président de l’institution départementale iséroise puis sénateur, Bernard Saugey n’a jamais quitté le monde politique, passant du centrisme à la droite assumée.

Il évoque les rapports entre journalisme et monde politique, et souligne comment ses origines modestes ont marqué ce parcours. De surcroit, il détaille son engagement au sein de la franc-maçonnerie, et les repères éthiques que cette philosophie lui a apportés.

Après un tel parcours dans les médias, celui qui est passé de la profession de journaliste à celui d’administrateur d’entreprises de presse jette un regard sur l’évolution future du monde de l’information et de la communication.

Il parle aussi de la transmission personnelle à ses trois filles et à ses petits-enfants, avec le souci constant de servir en conservant une attitude droite et loyale. Au fil de vingt-quatre années de maire, trente-deux de conseiller général et seize de sénateur, c’est le mandat de député (cinq ans seulement) qu’il a le moins apprécié, en raison du mode de fonctionnement de l’Assemblée nationale.


Bernard Saugey, longtemps journaliste du service public de la radio-télévision a vu arriver avec bonheur la légalisation des radios dites libres.

Pour lui, qui avait officié dans des médias audiovisuels aux ordres du pouvoir, ce fut un espace de respiration. Il se souvient.

Je connais ce confrère depuis mes premiers pas en journalisme en 1964 au sein de l’hebdomadaire diocésain L’Essor du Rhône. Loin de toute démarche hagiographique, je peux assurer qu’au delà d’opinions qui peuvent nous séparer, Bernard Saugey est resté pour moi un collègue fraternel qui sait tendre la main quand l’autre en a besoin.

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