Simonne Gron : la doyenne nationale de la CFDT a tiré sa révérence la veille du 1er mai 2025

Posté le par dans Ca presse
C’est au cours d’une cérémonie sobre que ses ami.e.s lui ont rendu un ultime hommage
(© Pierre Nouvelle).

Par François Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Un cercueil tout simple orné d’un chiffon rouge a témoigné de ce que fut la vie de cette grande dame consacrée à la dignité humaine et à la justice sociale (© Pierre Nouvelle).

Simonne Gron, la doyenne du syndicalisme CFDT, ex-responsable de la Jeunesse ouvrière chrétienne et militante de l’Action catholique ouvrière, s’en est allée lundi 28 avril 2025 à Lyon (Rhône). Un hommage très simple, fidèle à sa personne, lui a été rendu vendredi 2 mai en l’église Saint-Augustin sur le plateau de la Croix-Rousse, puis dans le cimetière ancien de Loyasse, sur les pentes de Fourvière. Retour sur la personnalité de cette grande dame, militante infatigable.

Au cimetière lyonnais de Loyasse, les paroles du Chiffon rouge, qui avaient été susurrés dans l’église, furent chantés à haute voix (© Pierre Nouvelle).

A 107 ans, Simonne Gron nous a quittés à l’orée du mois de mai résidence Saint-François d’Assise de Lyon où elle résidait. C’est sur le plateau de la Croix-Rousse qu’elle a rendu son dernier souffle, après une vie bien remplie.

Mère de trois enfants et grand-mère de nombreux petits-enfants, elle laisse en famille le souvenir d’une personne simple, vive mais aussi exigeante. pour elle comme pour les autres. Mais il en a fallut du courage et de la détermination pour traverser le 20e siècle et largement entamer le 21e.

De la Joc à l’engagement CFTC puis CFDT, en passant par la résistance

Car la petite fille parisienne venue avec ses parents vivre dans le Vieux-Lyon a connu un parcours d’engagement continu. La Jeunesse ouvrière chrétienne féminine, où elle est entrée à l’heure du Front populaire et du dixième anniversaire du mouvement, l’a mis sur les rails du don pour les autres.

Un chemin qu’elle suivra avec son mari dans la Résistance à Saint-Etienne (Loire), alors qu’ils étaient permanents de la JOC, et qu’elle ne quittera plus au fil de ses emplois de vendeuse dans des magasins lyonnais, puis comme militante CFTC, puis secrétaire du Syndicat lyonnais des industries chimiques (Slic-CFDT).

Dans la CFTC-CFDT, de la Chimie au Syndicat des retraités

Militante infatigable, à cent ans passée, Simonne Gron livrait des propos très pertinents au cours de réunions syndicales (© Pierre Nouvelle).

Une fois retraitée, elle poursuivra son action avec le Syndicat CFDT des retraités du Rhône, tant au plan national et départemental, qu’au sein de l’Union locale CFDT des retraités Lyon 4e et plateau. Une dynamique qu’elle poursuivra avec ardeur lorsqu’elle intégrera une résidence du 3e âge.

Ainsi dans l’Ehpad d’Habitat et humanisme Saint-François d’Assise, où elle a passé ses derniers jours, elle portait la parole et les attentes des personnes âgées au sein du Conseil de vie sociale.

Marie-Françoise Roset, dont la maman (Rérette) fut une amie, évoque en quelques mots la personne de Simonne Gron avec qui elle a milité.

Le cercueil de Simonne Gron était entrée dans l’église sur l’air du Chiffon rouge, et sur c’est sur cette même chanson de Michel Fugain que s’est déroulée sa sépulture au cimetière-ancien de Lyon de Loyasse.

Un voyage entre la « colline qui travaille » pour un dernier repos sur « la colline qui prie ». car il faut le souligner c’est sa foi en Jésus-Christ qui lui a donné le sens et la force d’un engagement, qu’elle a vécu en famille et collectivement, avec la Joc, puis le Mouvement de libération ouvrière, et l’Action catholique ouvrlère. Conduite par des révisions de vie sur le mode du Voir-juger-agir

Depuis sa résidence, ses amis, Andrée Fabre, Paul Gravillon, étaient de tout cœur avec toi Simonne.

Salut la belle …

A l’Ehpad lyonnais Saint-François d’Assise, Simonne Gron aimait à déjeuner et converser avec ses ami.e.s la professeure Andrée Fabre et le journaliste Paul Gravillon (© Pierre Nouvelle)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *