Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Les fins de semaine se suivent et se ressemblent à Lyon (Rhône) avec différents rassemblements militants solidaires. Soutien au peuple palestinien, solidarité avec les femmes iraniennes, accompagnent des étrangers en butte aux expulsions étaient au cœur des mobilisations sur différentes places emblématiques de cette ville toujours capitale des résistances. Rencontres avec des manifestant.e.s.
Le 14 décembre 2024 consacrait la journée internationale de migrants, moment intense de solidarité auquel se sont associées quelques dizaines de personnes.
Ce mouvement de solidarité était aussi manifeste quelques centaines de mètres loin au bout de la rue de la République à Lyon (Rhône) avec un rassemblement de soutien à la population iranienne, avec au premier chef les femmes, toutes et tous victimes de la tyrannie des mollahs.
Pour la liberté du peuple perse
Le deuxième anniversaire du suicide de l’étudiant Mohammad Moradi avait été choisi par sa famille et ses ami.e.s, pour organiser un rassemblement devant la mairie centrale de Lyon, place de la Comédie.
Membre du collectif lyonnais de soutien au peuple iranien, Rayam Azar explique les motivations des militantes et militants pour la liberté de la nation perse.
Le portrait de personnes victimes de la répression du gouvernement iranien avaient été disposés devant les grilles de l’Hôtel de ville de Lyon (Rhône).
De l’autre côté du bâtiment municipal, sur la place des Terreaux, d’autres visages étaient alignés.
Quelques uns de victimes parmi les 45 000 personnes atteintes par les bombardements israéliens sur Gaza témoignaient de l’horreur qui se déploie après l’attentat terroriste et le massacre du 7 octobre 2023 commis par le Hamas à la frontière entre la bande de Gaza et Israël.
Les premiers militant.e.s sur placé étaient des personnes d’expérience sensibilisées depuis longtemps à la cause des populations des Territoires occupés par Israël, de Cisjordanie et de la Bande de Gaza, telle Chantal qui portait en main un drapeau palestinien.
Incompréhension et révolte étaient au centre des propos de Nicole Kahn. Militante de l’Union juive française pour la paix, cette rhodanienne qui ne renie pas ses origines exprime avec force sa solidarité avec le peuple palestinien.
Dominique Nolly n’est pas, lui non plus, un novice sur le terrain de la solidarité avec la population palestinienne victime d’injustices de la part de l’État d’Israël depuis bientôt 80 ans.
Pour autant, il ne cautionne pas les agissements du Hamas et des massacres perpétrés le 7 octobre 2023.
Le 14 décembre 2024, la municipalité de Lyon célébrait pour la quatrième année consécutive la Journée internationale des droits humains qu’elle consacrée à la Cour pénale internationale. A cette occasion, elle accordait la citoyenneté d’honneur de la ville à cinq défenseurs des droits humains en reconnaissance de leur courage et de leur engagement.
Étaient ainsi honorés Sonia Dahmani, une avocate tunisienne emprisonnée, Muzdah Haem Rahimi, une militante afghane et chercheuse en immunologie à l’Université Claude Bernard Lyon 1, une personnalité bélarusse, Alton Krenak, écrivain brésilien militant pour les droits des peuples autochtones, et Shireen Abu Akleh, journaliste palestino-américaine assassinée par des tirs de l’armée israélienne.
Une lutte de longue haleine
Les combats pour la liberté restent une préoccupation permanente qui incluent à part entière la lutte contre l’antisémitisme et le racisme, et pour la justice internationale et pour la paix.