Par François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Le festival Objectif Cinéma italien s’est ouvert vendredi 11 octobre 2024 et durera jusqu’au 14 octobre à Annecy (Haute-Savoie), avec des prolongements le 15 octobre au Parnal (Thorens-Glières), le 22 octobre au Cinétoiles (Cluses) et au Rouge&Noir à St-Julien-en-Genevois. Rencontre avec trois acteurs-trices de la renaissance d’un évènement quadragénaire.
Pour mieux comprendre pourquoi le festival de cinéma italien vient de renaître de cendres encore chaudes, il faut se promener dans les vieilles rues de la petite Venise des Alpes.
En humant le doux air d’un automne à peine naissant, en s’extasiant devant les canaux du Thiou et les maisons aux façades colorée, en entrant dans les nombreuses églises, en longeant les rives du lac voisin dominé par le Parmelan, les Dents de Lanfon ou la Tournette, on pénètre ensuite beaucoup mieux les films qui ont traversé le fontière alpine.
Entrez ainsi en terre annecienne.
S’il est une chose que l’on peut assurer, c’est que le public était au rendez-vous du retour en nombre des films italiens à Annecy.
Née d’une démarche du Centre d’action culturelle, avec Pierre Todeschini et Daniel Sonzini, ce qui fut appelé en 1983 « la face cachée du cinéma italien », le festival de cinéma italien qui s’était arrêté en 2023, trouve un prolongement sous une forme renouvelée.tUne démarche militante d’amoureux du 7e art qui ont su convaincre les élus municipaux. D’ailleurs, présents sur la scène de l’Auditorium de Seynod lors de la soirée d’ouverture, François Astorg, maire d’Annecy et Fabien Géry, son adjoint à la culture ont souligné l’engagement de la collectivité par l’attribution de 25 000 € qui ont permis de lancer Objectif cinéma italien.
En 2024, comme par le passé, Annecy et Objectif cinéma italien se sont situés dans la foulée de Cannes, Locarno et Venise et de leurs festival respectifs.
Des films primés ou sortis pour la première fois en Italie à cette occasion ont fait l’objet d’avant-premières françaises, esquissées par la bande-annonce du festival annecien.
Les cinémas L’Auditorium (Seynod), Les Nemours et le Mikado (Annecy), Rabelais (Meythet) et La Turbine (Cran-Gevrier) ont impulsé et porté la création d’Objectif cinéma italien.
Leur démarche commune traduit une réelle volonté d’éducation populaire par la diffusion cinématographique. François Bonifaci, directeur de la Turbine, axe du 7e art de la Fédération des œuvres laïques., détaille le processus qui a conduit à la renaissance du festival.
Comme les institutions culturelles, le cinéma Les Nemours et ses cinq salles jouent un rôle non négligeable dans la diffusion du cinéma art et essai.
Les Nemours ont accompagné toute l’histoire du cinéma italien, et aujourd’hui encore, Danyele Falquet, la propriétaire, développe des partenariats avec des associations : groupe œcuménique en lien avec le prix dédié du festival de Cannes et le club féminin des Soroptimist, ou en créant des évènements spéciaux avec un programmation autour du cinéma japonais.
Danyele Falquet détaille.
Dix films sont à l’affiche d’Objectif cinéma italien. C’est Giulia Conte qui a réalisé la programmation de cette première édition.
Italo-française, elle a fait usage du carnet d’adresses qu’elle a constitué au fil des manifestations cinématographiques qu’elle fréquente. Elle explique comment elle a mené sa mission.
Objectif cinéma italien devrait trouver un prolongement en 2025, ne serait-ce que parce que la création cinématographique se porte bien dans la péninsule italienne.
(à suivre)
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Cinéma italien (3) : une filmographie bien vivante à faire connaitre en terre savoyarde