Reportage (texte et vidéo) de Jean-François Cullafroz,
journaliste honoraire carte de presse 49 272. Photos : Pierre Nouvelle.
Les maisons de santé et maisons médicales participent d’une dynamique née dans les années 70, parallèle à la médecine de groupe. Mais à l’heure où les médecins se font moins nombreux dans le milieu rural, l’ouverture d’un lieu réunissant différents types de praticiens de santé est accueilli chaleureusement. Points de vue d’un médecin, d’une infirmière, d’une habitante du village et du maire d’une commune voisine qui met elle aussi en oeuvre son projet de santé.
A Ampuis (Rhône), une maison médicale inaugurée le 28 mars ouvrira officiellement le 1er avril. Cette réalisation décidée par la commune il y a deux ans, après une élaboration née en 2013, et avec un chantier record d’à peine dix mois coûtera un peu plus d’un million d’euros dont les deux-tiers assumés par la commun, avec des aides de l’Etat, du conseil général du Rhône et d’une sénatrice rhodanienne dans le cadre de sa réserve parlementaire.
« La demande était forte et récurrente de la part de plusieurs professionnels de santé », soulignait Gérard Banchet, le maire lors de l’inauguration. Avant d’ouvrir le pas à la visite des locaux, il a fait inviter deux membres du cabinet infirmier local à couper le ruban, en présence de deux parlementaires du département.
Un exemple qui fait tâche d’huile
L’exemple d’Ampuis va être suivi d’autres dans ces communes rurales de la vallée du Rhône septentrionale. Ainsi, à quelques kilomètres plus au nord, à Loire-sur-Rhône, commune mitoyenne de Givors; les travaux d’une maison médicale débutent en cette première semaine d’avril 2015.
Guy Martinet, maire de la commune, explique le pourquoi et le comment de cette maison qui ouvrira en 2016. Propos recueillis par Jean-François Cullafroz
Le point de vue des professionnels
Qu’en pensent des professionnels de santé ? Réponse d’un des médecins de cette maison, Valérie Tardy-Bonnavion. Cette praticienne effectue des remplacements depuis six ans dans cette commune qu’elle a décidé d’habiter. Autant dire que l’ouverture de ce centre de santé est un atout pour cette doctoresse.
Sportive, longtemps licenciée en aviron dans le club ligérien de St Just-St Rambert, et grande amatrice de barque, son cabinet est situé à deux pas du stade nautique des jouteurs dont elle est aussi le médecin-conseil. Entretien.
Autre point de vue, celui de Magali Goffoz. Avec Armelle Cazenave, elle a créé il y a quinze ans un cabinet infirmier au centre du village. Le travail de groupe, elle connaît bien, avec des interventions coordonnées à domicile pour les infirmières libérales qui constituent son équipe qui compte aussi Aurélie Oriol et Nathalie Ollagnier.
Mais qu’en sera-t-il d’un travail dans un cabinet tout neuf, et au sein d’une maison médicale où va exercer près d’une quinzaine de personnels de santé ? Explication de Magali Goffoz.
A noter que le cabinet infirmier est situé, comme les médecins, de plain-pied, au rez-de-chaussée de la maison de santé. Cette dernière ouvre à compter du 1er avril 2015. Les infirmières pourront y accueillir très largement les patients à l’occasion de permanences où pourront être réalisés prises de sang et autres soins de base. Sans oublier des conseils généraux en matière de santé.
L’enthousiasme des patients, heureux d’un lieu unique de soins
In fine, qu’en disent ceux qui seront conduits à bénéficier des services de cette maison médicale ? Micheline habitante d’Ampuis, allait régulièrement chez son médecin à quelques kilomètres de là. Désormais, elle aura tous les praticiens de santé sur place. Ce dimanche, trois jours avant l’ouverture officielle elle est venue repérer les lieux. elle s’en réjouit devant la caméra.
c’est un vrai travail dans une collaboration intelligente. merci
une patiente de la maison médicale d’appuis bienheureuse d’y trouver de bons praticiens, non seulement bons mais accessibles et ouverts.