Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Mardi 16 juillet 2024, trois heures avant la dernière soirée de Jazz à Vienne 2024, les directeurs du festival en compagnie de Thierry Kovacs, maire de Vienne, annonçait un bilan très positif de l’édition 2024, avec 215 festivaliers venus saluer un bon millier d’artistes réunis pendant 17 jours en 48 lieux différents de Vienne et de son agglomération. Le public et les artistes étaient au rendez-vous pour la 43e année. Retour sur le festival avec Samuel Riblier, directeur général et Guillaume Anger, directeur artistique.
Au premier rang du bilan, il y a bien sûr les chiffres : 215 000 spectateurs et spectatrices de tous âges, un millier d’artistes qui se sont produits en 48 lieux où l’amphithéâtre romain et le Jardin de Cybèle.
Et puis, il y a aussi les sillons que le festival creuse avec pertinence, comme celui de la création. Trois étaient à l’agenda cette année, à l’instar de la soirée-hommage à Claude Nougaro (produite avec les festivals Jazz sous les pommiers de Coutances, Jazz in Marciac et Les Suds à Arles) et les deux spectacles préfiguratifs réservés aux enfants les mardi et mercredi 25 et 26 juin 2024.
Sur le plateau de Radio Jazz à Vienne animé par notre confrère Jean-Michel Lebreux, Samuel Riblier, directeur général, rappelait la volonté créatrice du festival.
L’ouverture européenne est une autre inflexion de Jazz à Vienne. Avec l’arrivée de Guillaume Anger, ancien directeur de la salle Chateau rouge à Annemasse (Haute-Savoie), c’est assez naturellement nos voisins helvètes qui ont été à l’honneur en 2024, et cela dès l’ouverture avec le groupe de Louis Matute.
Pour l’édition 2025, le directeur musical confirme que deux groupes figurent sur son prochain focus européen.
Au registre des créations en projet, à noter aussi que la prochain spectacle pour les enfants sera réalisé par la jazzwoman Jeanne Michard, et que le différents visuels de Jazz à Vienne 2025 (26 juin-11 juillet) sera l’œuvre du dessinateur Jeremy Perrodeau.
Des voisins heureux…
Si la satisfaction était visible lors de la conférence de presse de mardi 16 juillet 2024, il en était de même aussi du côté des voisins du festival, comme Jacqueline.
Cette native de Vienne vit dans sa maison accolée au théâtre antique. De sa fenêtre, elle peut surveiller la scène. Autant dire qu’elle vibre comme si elle était sur les gradins, avec la vue des artistes en moins, bien sûr !
La proximité qu’elle entretient depuis les débuts du festival de jazz la ravit. Et 43 ans plus tard, elle est encore fan…
Beaucoup de bonheur aussi pour deux personnes atteintes de handicap. Françoise et Yves faisaient partie du contingent de près de cent personnes placées aux premières loges de l’amphithéâtre.
Venu de Valence, ces amoureux du jazz sous toutes ses formes, ce couple a été accompagné avec bienveillance par les bénévoles de l’association Handi-accueil.
En matière d’inclusion, Jazz à Vienne a poursuivi son partenariat avec des photographes bénévoles issus d’un centre lyonnais pour personnes atteintes de maladies psychiques. Nous les avons rencontrés sur le quai de la gare samedi 13 juillet 2024, tout juste sortis de la nuit-non stop.
Poussés sur cette voie par Grégory Rubinstein, un de leurs éducateurs, Marianne et Kim suivent depuis cinq ans le festival de jazz et livrent leurs photos à son équipe.
Dans un témoignage très touchant, ils témoignent de cette coopération réussie.
(à suivre)
Notre prochain article :
Jazz à Vienne 2024 en scène (5) : La Gazette et Radio Jazz : entre presse écrite et ondes sonores, le festival a ses propres médias