Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
A Lyon (Rhône), mardi 25 juin 2024, un millier de personnes a participé à la marche contre l’antisémitisme entre la place des Jacobins et la place des Terreaux. Échos sonores et entretiens avec des participant.e.s.
Réuni à 18h30 sur la place des Jacobins à Lyon mardi 25 juin 2024, la manifestation lyonnaise contre l’antisémitisme s’est déployée jusqu’à la place des terreaux où le rassemblement s’est conclu aux environs de 20 heures.
C’est sur l’air de « On est là », refrain instauré lors des manifestations des Gilets jaunes que le cortège est arrivé place des Terreaux.
C’est tout à la fois l’antisémitisme qui était contesté et les valeurs républicaines qui étaient revendiquées.
Un collectif d’associations de la communauté juive rhodanienne était à l’initiative de ce mouvement national dopé par le viol d’une jeune fille juive de 12 ans en région parisienne.
Des personnes non membres de la communauté juive étaient présentes pour attester de leur solidarité avec la communauté juive et pour témoigner contre tous les racismes. C’était le cas du père Christian Delorme, qui fut, avec le pasteur Jean Costil (Cimade), un des promoteurs de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983.
Sa présence répondait aussi à l’appel de l’Amitié judéo-chrétienne de Lyon.
Pour l’élu lyonnais Georges Képénékian, être présent dans cette mobilisation était un acte naturel. Ce membre éminent de la communauté arménienne connait bien le racisme qui conduit au génocide du partie de sa famille et il tenait à manifester sa solidarité avec la communauté juive.
Au terme du défilé rue du Président Édouard Herriot, c’est par le chant de La Marseillaise que débute les prises de paroles sur les marches de l’Hôtel de ville place des Terreaux.
Dans la foulée, Isaac Rimokh, président du consistoire juif régional, a détaillé les raisons de cette mobilisation contre l’antisémitisme.
De nombreux élu.e.s de droite ou macronistes étaient présents et en tête de manifestation. Mais on notait aussi la présence d’élus de gauche, notamment socialistes ou radicaux de gauche.
Eric Gerbe est un militant de gauche de toujours. Il est aussi un très ancien militant de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme. Il explique comment son engagement va de pair avec la défense des valeurs républicaines et sa lutte contre le Rassemblement national.
Au vu de la recrudescence d’actes racistes et antisémites, cette situation et les prises de positions des candidat.e.s aux élections législatives seront à suivre de près…