Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste honoraire carte de presse 49 272
La presse écrite était unanime : l’attentat de Tunis est intolérable et n’est pas le reflet des pratiquants musulmans (© Pierre Nouvelle).
Après le Danemark, la France, la Belgique, c’est la Tunisie qui a été visée. La veille du jour du printemps, quatre ans après le début du printemps tunisien, des terroristes de Daesch, ont frappé en plein cœur de la capitale. Quelque 21 personnes, la plupart des touridtes visitant le musée du Bardo ont été assassinées et des dizaines blessées. A Lyon, comme dans d’autres villes de France, Français et Tunisiens se sont retrouvés au coude à coude.
Au côté du consul de Tunisie à Lyon, Kamel Kabtane, recteur de la Grande-mosquée, Gérard Collomb sénateur-maire de Lyon, Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes, Jean-François Carenco, préfet de la région… responsables et élus étaient nombreux parmi la population venue témoigner sa solidarité (© Pierre Nouvelle).
Touchée par un attentat au musée du Bardo mercredi 18 mars 2015 à Tunis, la Tunisie a relevé la tête. Comme au soir du 7 janvier à Paris, mercredi soir, à Tunis, la foule s’est réunie pour rendre hommage aux 21 morts. Parents et enfants étaient là de conserve unis dans un même recueillement.
Ce n’était pas la grande foule, mais un rassemblement plein d’émotion et de respect pour les victimes du musée du Pardo et le peuple tunisien en général (© Pierre Nouvelle).
Dans de nombreuses villes de France, des rassemblements ont eu lieu en solidarité. C’est le cas à Lyon, où une centaine de personnes se sont retrouvées devant le consulat de Tunisie dans le quartier des Brotteaux. Aux côtés du consul général de Tunisie, Adel Ben Lagha, de nombreux élus, tels le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb, le président de la Région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, (témoignant de la très ancienne coopération entre la Région Rhône-Alpes et celle de Monastir), la vice-présidente du Parlement européen, la Lyonnaise Sylvie Guillaume, le représentant de l’Etat, Jean-François Carenco, préfet de la région Rhône-Alpes, Kamel Kabtane, le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, .
Un drapeau levé bien haut pour signifiuer que le peuple tunisien ne se couchera pas devant le terrorisme (© Pierre Nouvelle).
Au milieu de la centaine de Rhodaniens présents, Gilles Dugrand, un Villeurbannais, précise pourquoi il est là.
Parmi les personnes rassemblées devant le consulat de Tunisie à Lyon, Elgia, une grand-mère, née en Tunisie. elle habite dans la banlieue lyonnaise, et est venue ici avec sa fille Eftisem et son petit-fils Amine elle témoigne avec sa fille au micro de François Dalla-Riva.
De l’avis des observateurs sur place, la révolution du jasmin ne s’arrêtera pas. En France, c’est aussi le souhait des Tunisiens rencontrés devant le consulat. La volonté de tous est aussi de ne pas mélanger terrorisme et pratique de la foi musulmane. Ce vendredi 20 mars, jour de la prière en Islam, la faculté de théologie de l’université catholique de Lyon organisait un colloque sur le fondamentalisme islamique. Afin de mieux connaître une population de près de 5 millions de personnes se réclament de Mahomet.
de l’autre côté de la Méditerranée, un message d’espoir est parvenu vendredi, jour anniversaire de l’indépendance du pays. Il émane du secrétaire général de l’UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens), une des organisations pivots de la révolution du jasmin, il y a quatre ans. Habib Rajab relaie le message reçu de la part de nombreux internautes assurant vouloir venir passer leurs vacances en Tunisie cet été. Il conclut son court message à ses amis français par des mots d’espoir, et avec humour : « Espérons que ce drame permettra la levée d’un nouveau soleil qui brillera de mille en Tunisie et que le secteur de tourisme bénéficiera de cet élan de solidarité et de la publicité gratuite qui l’accompagne ».
Le numéro un de la centrale des travailleurs tunisiens demande que partout en France puisse être publié :« Je suis Bardo, en signe de solidarité avec la Tunisie ».
Nous le faisons avec plaisir sur blog. Inch allah !
Habib Rajab, chef de file de l’Union générale des travailleurs tunisiens, centrale syndicale de la révolution du jasmin a fait parvenir ce message en France
(© Thérèse Bunel).